"Dingue"
Le fan lambda du blue blur en 2016 est un dingue, un doctorant maboule en la matière, un frappé de la première heure.
"Faut-il être fou pour rester fan de Sonic en 2016 ?"
→ Non, il faut être maniaque.
Sonic Mania, annoncé vendredi soir, a fait grande sensation tant sa proposition est inédite. Le bien nommé Taxman, Christian Whitehead, rétrospectivement fanboy, devenu spécialiste du Hack, puis conservateur/restaurateur en chef du patrimoine (avec ses versions "à jour" de Sonic CD / 1 et 2), accède aujourd’hui au rôle de sa vie : créateur d'un opus officiel. On le savait frustré de n'avoir pu étendre les opus originaux, ajouter des zones supplémentaires aux opus quitte a transformer l'œuvre en faussaire (pas de Dust Hill ni de Genocide City monsieur !) et pourtant c'est ici, dans un tout-vidéoludique, nommé comme "réinventant les origines", qu'il va s'exprimer seul pour la première fois sans l'aide d'un prétexte (enfin presque). Si les roms ont permis de conserver une grande partie de l'histoire du jeu vidéo (le site partenaire d'iGREKKESS remplit cette mission quotidiennement, celle du devoir patrimonial — par la sauvegarde de nombreux objets papiers SEGA!), il est inédit de voir ici un hackeur passer aux commandes d'un véritable jeu estampillé SEGA. La pratique amateur faisant du nommé, du promu, un nouveau présent "faiseur" de la franchise.
Chose intéressante, c'est tout l'univers du hack et du fangame amateur qui pénètre la sphère officielle du héros. Qui n'a pas rêvé devant Sonic XG (suite fantasmée de So3&K), ou le récent Sonic Overture (reprise de la genèse du hérisson). Il semble y avoir une imagination sans borne qui est donnée à voir par la simplicité du sprite. Des outils simples permettent de s'approprier la légende, d'un clic changer la teinte d'une architecture, et de façonner à son idée la truffe de notre mascotte. À la vue du trailer vous remarquerez certains tics de langage propre à ce milieu (de la façon de spriter, d'utiliser des typographies, skills du hérisson — le all new drop dash) — une compréhension de Sonic au travers du spectre Fangame; un goût pour l'esthétique de Sonic CD ou de chaotix (la police "Mania" évoque tout de suite cet opus), déterminé après toutes ces années comme étant "le bon goût".
Niveau mise en scène le résultat parle de lui même : c'est très impressionnant.
Des explosions colorées, au jeux avec l'arrière plan, sans cesse les extraits montrés dans ce premier trailer (ou la vidéo de Gamespot par exemple) dévoilent une créativité absente de nombreux jeux Sonic Team (pourtant développés par des équipes conséquentes). Malgré ce que l'on pourrait penser à première vue, le jeu ne semble pourtant pas essentiellement porté sur ce rétropédalage, et tente de nouvelles mécaniques de jeux au travers de badnicks et autres obstacles.
La seule véritable interrogation réside dans le level design, une donnée précieuse dans tout jeu de plateforme. Le jeu aura beau verser dans une auto-citation délicieuse (Sonic Pop Corn shop ou Bare Knuckles sont déjà de la partie), s'il ne fait pas correctement son taff, il ne restera qu'une proposition "contrefaçon". Les attentes sont grandes, et toutes les équipes doivent absolument offrir à cet écrin magnifique une architecture digne d’intérêt (Coucou Dimps!).
Sonic Mania est une excellente nouvelle puisqu'il ouvre de nouvelles perspectives, donne les clés du temple à d'autres, montre que le héros est increvable, succédera à ses créateurs originaux (Naka n'était que le premier), connaitra peut-être encore de nombreuses renaissances, tant sur le point visuel que sur la signature de son auteur. Là est la réjouissance. 2017 nous t'attendons ainsi de pied ferme, avec une ferveur renouvelée et décuplée à jamais.
Le fan lambda du blue blur en 2016 est un dingue, un doctorant maboule en la matière, un frappé de la première heure.
"Faut-il être fou pour rester fan de Sonic en 2016 ?"
→ Non, il faut être maniaque.
Sonic Mania, annoncé vendredi soir, a fait grande sensation tant sa proposition est inédite. Le bien nommé Taxman, Christian Whitehead, rétrospectivement fanboy, devenu spécialiste du Hack, puis conservateur/restaurateur en chef du patrimoine (avec ses versions "à jour" de Sonic CD / 1 et 2), accède aujourd’hui au rôle de sa vie : créateur d'un opus officiel. On le savait frustré de n'avoir pu étendre les opus originaux, ajouter des zones supplémentaires aux opus quitte a transformer l'œuvre en faussaire (pas de Dust Hill ni de Genocide City monsieur !) et pourtant c'est ici, dans un tout-vidéoludique, nommé comme "réinventant les origines", qu'il va s'exprimer seul pour la première fois sans l'aide d'un prétexte (enfin presque). Si les roms ont permis de conserver une grande partie de l'histoire du jeu vidéo (le site partenaire d'iGREKKESS remplit cette mission quotidiennement, celle du devoir patrimonial — par la sauvegarde de nombreux objets papiers SEGA!), il est inédit de voir ici un hackeur passer aux commandes d'un véritable jeu estampillé SEGA. La pratique amateur faisant du nommé, du promu, un nouveau présent "faiseur" de la franchise.
Chose intéressante, c'est tout l'univers du hack et du fangame amateur qui pénètre la sphère officielle du héros. Qui n'a pas rêvé devant Sonic XG (suite fantasmée de So3&K), ou le récent Sonic Overture (reprise de la genèse du hérisson). Il semble y avoir une imagination sans borne qui est donnée à voir par la simplicité du sprite. Des outils simples permettent de s'approprier la légende, d'un clic changer la teinte d'une architecture, et de façonner à son idée la truffe de notre mascotte. À la vue du trailer vous remarquerez certains tics de langage propre à ce milieu (de la façon de spriter, d'utiliser des typographies, skills du hérisson — le all new drop dash) — une compréhension de Sonic au travers du spectre Fangame; un goût pour l'esthétique de Sonic CD ou de chaotix (la police "Mania" évoque tout de suite cet opus), déterminé après toutes ces années comme étant "le bon goût".
Niveau mise en scène le résultat parle de lui même : c'est très impressionnant.
Des explosions colorées, au jeux avec l'arrière plan, sans cesse les extraits montrés dans ce premier trailer (ou la vidéo de Gamespot par exemple) dévoilent une créativité absente de nombreux jeux Sonic Team (pourtant développés par des équipes conséquentes). Malgré ce que l'on pourrait penser à première vue, le jeu ne semble pourtant pas essentiellement porté sur ce rétropédalage, et tente de nouvelles mécaniques de jeux au travers de badnicks et autres obstacles.
La seule véritable interrogation réside dans le level design, une donnée précieuse dans tout jeu de plateforme. Le jeu aura beau verser dans une auto-citation délicieuse (Sonic Pop Corn shop ou Bare Knuckles sont déjà de la partie), s'il ne fait pas correctement son taff, il ne restera qu'une proposition "contrefaçon". Les attentes sont grandes, et toutes les équipes doivent absolument offrir à cet écrin magnifique une architecture digne d’intérêt (Coucou Dimps!).
Sonic Mania est une excellente nouvelle puisqu'il ouvre de nouvelles perspectives, donne les clés du temple à d'autres, montre que le héros est increvable, succédera à ses créateurs originaux (Naka n'était que le premier), connaitra peut-être encore de nombreuses renaissances, tant sur le point visuel que sur la signature de son auteur. Là est la réjouissance. 2017 nous t'attendons ainsi de pied ferme, avec une ferveur renouvelée et décuplée à jamais.