Hyper Sonic : Pièce de théâtre
39 réponses à ce sujet
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Utilisateurs postant à partir de cette adresse IP
Chris [ 2 Messages ]
sonicjlelove [ 2 Messages ]
alors là tu te trompe!
désolé de te décevoir mais je suis une fille
et je m'appelle marion!
mais si tu ne me crois pas tu peux toujours aller voir dans
la catégorie site et communauté du forum dans le topic "ma présentation"!
voilà
tchao
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Hein ? C'est quoi cette histoire ? C'est pas moi...
Dieu voulait créer le monde en dix jours. Chuck Norris lui en a donné six.
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Tu ne posterais pas par hasard depuis le même ordi que ton frère? (qui serait ce "Chris"...)
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Non plus...y a que moi qui utilise mon PC...ou alors faut que je commence à m'inquiéter...Tu ne posterais pas par hasard depuis le même ordi que ton frère? (qui serait ce "Chris"...)
Enfin, j'ai pas posté que 2 messages non plus...y a bien une erreur qq part...
Edité le 09/04/06 00:09
Dieu voulait créer le monde en dix jours. Chuck Norris lui en a donné six.
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Non plus...y a que moi qui utilise mon PC...ou alors faut que je commence à m'inquiéter...Tu ne posterais pas par hasard depuis le même ordi que ton frère? (qui serait ce "Chris"...)
surtout que le dernier post de sonicjlelove a été posté 10min avant le tien...
T'etais bien sur ton pc ya 10/15 minutes ?
edit: de toute facon, vous etes en ce moment tous les 2 connectés sur le forum donc... c'est pas ca
Edité le 09/04/06 00:10
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Ouais, ça fait à peu près 1/2 heure que j'y suis, même...Non plus...y a que moi qui utilise mon PC...ou alors faut que je commence à m'inquiéter...Tu ne posterais pas par hasard depuis le même ordi que ton frère? (qui serait ce "Chris"...)
surtout que le dernier post de sonicjlelove a été posté 10min avant le tien...
T'etais bien sur ton pc ya 10/15 minutes ?
Euh, quand je me déconnecte, j'apparais toujours dans la liste des utilisateurs en ligne...
EDIT : depuis que sonicjlelove s'est déconnecté(e), je n'apparais plus dans la liste si je me déconnecte... C'est bizarre cette histoire quand même... Les IP sont toujours toutes strictement différentes ?
Dieu voulait créer le monde en dix jours. Chuck Norris lui en a donné six.
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*Regarde les localisations*
Entre Lyon et l'Ardèche, y'a quand même une différence, soit environ 100 à 150 km! A moins de s'appeler Sonic, je vois mal comment sonicjlelove aurait pu squatter l'ordi de Chris... C'est peut-être dû au hasard de l'attribution des IP par les fournisseurs d'accès (dans le cas des IP non-fixes, bien entendu).
Entre Lyon et l'Ardèche, y'a quand même une différence, soit environ 100 à 150 km! A moins de s'appeler Sonic, je vois mal comment sonicjlelove aurait pu squatter l'ordi de Chris... C'est peut-être dû au hasard de l'attribution des IP par les fournisseurs d'accès (dans le cas des IP non-fixes, bien entendu).
Recyclage et compagnie
(Envoyez-moi vos robots défectueux!)
(Envoyez-moi vos robots défectueux!)
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Il arrive que deux personnes aient le même IP. Donc débat clos.
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"DOOM – Il a été capable de vaincre l’espèce vivante suprême expérimentale crée par le docteur Gerald Robotnik il y a cinquante ans.
REGIUS – Le Biolizard a été libéré et détruit ?"
"DOOM – Il faut utiliser le prototype : Shadow."
c'est juste une chose sans importance, le biolizard est le prototype et shadow la forme de vie ultime.
mais a part ca, j'adore!
REGIUS – Le Biolizard a été libéré et détruit ?"
"DOOM – Il faut utiliser le prototype : Shadow."
c'est juste une chose sans importance, le biolizard est le prototype et shadow la forme de vie ultime.
mais a part ca, j'adore!
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La fin...
PERSONNAGES
(Par ordre d’apparition)
AMY ROSE
SONIC THE HEDGEHOG
VANILLA THE RABBIT
CREAM THE RABBIT
CHEESE
REGIUS
UN PRESENTATEUR TELE
MILES “TAILS” PROWER
LORD FAITH DOOM
DR. IVO ROBOTNIK dit EGGMAN
KARKRIF
LE PRÉSIDENT DES Etats-Unis
KNUCKLES THE ECHIDNA
JIM
DEUX SOLDATS ALIENS
CLAUDIA
SHADOW THE HEDGEHOG
ROUGE THE BAT
BIG THE CAT
VECTOR THE CROCODILE
CHARMY BEE
ESPIO THE CAMELEON
UNE ENFANT CUBAINE
E-123 OMEGA
DEUX SOLDATS AMERICAINS
ACTE PREMIER
Scène première
Le jardin de Marbre près Ruines Mystiques. Jour 1, 22h30.
Entre Amy, seule, sanglotant et se promenant dans l’obscurité. Les personnages ne se reconnaissent pas.
AMY. Il m’a encore laissé tombé ! Sonic, je n’en peux plus ! Je te donne un billet doux et te demande de me retrouver sous l’arbre mais non, tu ne viens pas ! Quand je suis triste, je viens ici, au jardin de marbre, c’est beau…
Entre Sonic, il tient un bouquet de roses, Amy ne le voit pas.
SONIC, à part. Ah…curieuses odeurs que celles des fleurs…elles rappellent toujours tant de choses. La douceur exquise d’un corps féminin couvert de rosée fraîche du matin allongée nue dans l’herbe… (Il rit.) Il faudra que je la note, celle-là ! (Il s’assoit) Le monde n’est pas assez grand pour moi, j’en fais le tour en trop peu de temps, ah si je pouvais trouver d’autres mondes pour m’éclater !
AMY, à part. Ne suis-je qu’une distraction pour celui que j’aime ?
SONIC, à part. Ne suis-je qu’un esclave de ce monde morne et triste qui m’emprisonne ?
AMY, à part. Si je saute, me sauveras-tu ?
SONIC, à part. Certainement pas !
AMY. Quoi ?
SONIC. Qui va là ?
AMY. Une jeune fille qui a besoin d’aide.
SONIC. Je suis toujours là quand on a besoin d’aide ! Où es-tu ?
AMY. Juste là. (Il s’approche d’elle, Amy l’attrape et l’embrasse)
SONIC. Tu n’attends pas pour faire connaissance à ce que je vois.
AMY. Je suis prête à te donner tout mon amour.
SONIC. Dans ce cas, je suis prêt à le recevoir.
AMY. Mais n’es-tu pas déjà engagé ?
SONIC. Je ne m’engage jamais. Qui es-tu ?
AMY. Celle qui t’aime.
SONIC. Il y en a beaucoup.
AMY. Vantard ! (Elle se jette sur lui et le plaque au sol en l’embrassant, il se dégage peu après)
SONIC. Au secours, je suis coincé ! Mais qui es-tu ? (Amy allume un portable qui les éclaire) Amy !
AMY. Oui, Sonic, c’est moi que tu as embrassé et pas l’une de ces pouffiasses que tu as l’habitude de dénicher pour une soirée !
SONIC. Ne me colle pas, Amy ! Je fais ce que je veux !
AMY. Tu n’es pas venu, ce soir.
SONIC. Je n’en avais pas envie.
AMY. Je te propose un mariage, tu ne veux pas, je te propose un rendez-vous, tu ne veux pas non plus ! Tu ne m’aimes pas ! Tu m’as menti !
SONIC. Je ne veux pas m’enchaîner à toi, c’est tout !
AMY. Pourquoi, mais qu’est-ce qu’il y a ?
SONIC. Je suis tendu.
AMY. Mais pourquoi, réponds-moi. Je ne comprends pas.
SONIC. Bien sûr que tu ne comprends pas, tu ne sais pas ce que c’est qu’un fil à la patte, une jeune fille qui se colle à toi et qui prétexte l’amour !
AMY. Tu penses que je ne t’aime pas ?
SONIC. Si mais tu n’as pas besoin de me coller.
AMY. Je dois t’aimer de loin ?
SONIC. Non plus.
AMY. Alors quoi ?
SONIC. Aime-moi, sois passionnée et laisse-moi tranquille en même temps. C’est pas dur !
AMY. Eh bien si ! Mais il faut croire qu’il y en a qui y arrivent, celles à qui tu offres des fleurs par exemple, pour qui sont t-elles ? Qui est l’heureuse élue de ton cœur si partagé, Sonic, dis-le moi.
SONIC. Ces fleurs sont pour qui les voudra. Tu les veux ?
AMY. Seulement si elles contiennent ton amour.
SONIC. Encore ! L’amour, toujours l’amour mais si c’est pour m’enfermer dans une cage dorée, ce n’est pas la peine !
AMY. Alors tu en aimes une, puis tu la jettes, une autre et tu la jettes et ainsi de suite ! Quand cela s’arrêtera t-il ?
SONIC. Jamais.
AMY. C’est facile pour toi, quand tu en es lassé, tu en changes, en fait tu n’en aimes aucune !
SONIC. Si je m’attache je deviendrai comme toi, et je me jetterai du haut du jardin de marbre pour l’amour, c’est ridicule.
AMY. Peut-être mais je n’y peux rien.
SONIC. C’est facile d’être victime.
AMY. Et tu ne l’es pas, peut-être ?
SONIC. Non.
AMY. Maintenant réponds-moi enfin, Sonic, est-ce que tu m’aimes ?
SONIC. Je n’ai jamais aimé, tu le dis toi-même.
AMY. Pourquoi ne pas commencer ?
SONIC. Et si par la suite, tu ne me lâchais plus ? Si tu devenais jalouse ?
AMY. C’est déjà le cas, non ? Et tu t’en tires très bien.
SONIC. Eh bien, change.
AMY. Change d’abord.
SONIC. Je n’y arrive pas.
AMY. Eh bien, tant pis. Je me souviendrai toujours de notre baiser de ce soir en espérant qu’il ne sera pas le dernier. (Elle sort.)
SONIC, seul – Mais c’est vrai, quoi ! Pourquoi m’attacher ? N’y a-t-il pas d’autres choses que l’amour, l’amitié par exemple, on prend un verre, on fait la fête, on s’amuse quoi ! Et Amy ne pense qu’à l’amour, qu’a-t-il donc de si important ? On aime une fille, on sort avec elle, on s’est amusés et puis on se dit en revoir, comme ça on reste libre ! Oh et puis c’est trop compliqué ! Ca n’a pas d’importance… (Il commence à courir) Tant que j’ai ça ! La liberté est la seule vraie raison de se battre, quand Amy le comprendra peut-être pourra t-elle me comprendre.
Scène II
La maison de Vanilla, Forêt de la feuille. Jour 2, 9h24.
Entrent Vanilla, Amy, Cream et Cheese.
VANILLA. Amy, calme-toi.
AMY. Les hommes !
CREAM. Mais ils ne sont pas tous comme Sonic.
CHEESE. Oh non alors !
AMY. Je ne suis pourtant pas si exigeante, je lui demande de m’aimer, moi, et pas d’aller passer la nuit avec toutes ces petites…narcisses ! Est-ce que c’est trop demander que d’être seule dans le cœur de quelqu’un ?
VANILLA. Non, c’est tout à fait normal mais pas pour Sonic.
AMY. Mais pourquoi ne veut-il pas m’embrasser ? Je suis laide, c’est ça ?
CREAM. Mais pas du tout, tu es très belle, Amy !
CHEESE. Très belle !
VANILLA. Il sait simplement qu’il ne peut pas t’aimer comme tu voudrais qu’il t’aime, c’est pour ça qu’il ne veut pas t’embrasser. Je suis sûre qu’il te trouve mignonne à croquer.
AMY. A quoi bon alors q’il ne m’aime pas ?
VANILLA. S’il ne peut pas t’aimer comme tu l’aimes c’est que ça ne peut pas marcher entre vous, c’est simple. (Amy se lève puis après un temps, met sa main sur sa poitrine)
AMY. Sonic, je te jure… malgré tout ce qui pourra arriver, malgré le temps, malgré la vérité, malgré la difficulté, je t’aimerai toujours.
CREAM. Amy, ne jure pas, tu pourrais le regretter…
AMY. Jamais.
VANILLA. Ecoute Amy, je suis sûre que tu auras encore le temps d’y réfléchir, tu es jeune et tu veux tout, tout de suite. Attends un petit peu et tu verras.
AMY, après un soupir. Tu as peut-être raison, Vanilla. Mais je serais prête à tout faire pour lui et… (Soudain, un grand fracas, des débris de bois envahissent la scène, le plafond se fissure, la maison tremble, un trou béant est ouvert sur le côté gauche de la maison, cri, panique de Cream et Cheese, la lumière s’éteint. Silence. Un jet de lumière venant du trou éclaire les quatre personnages paralysés par la peur. Entre Regius, tenant un orbe qui dégage de la lumière.)
REGIUS. Bonsoir, mesdemoiselles. (Il observe la scène) Veuillez excuser ma hardiesse d’être entré sans frapper, sur votre planète, c’est excessivement impoli. (Il se promène sur la scène, tournant autour d’Amy) Mais il se trouve que nous cherchons quelqu’un et ce quelqu’un, nous ne le trouvons pas… un hérisson…
AMY, à part, effrayée. Sonic !
REGIUS. Nous savons que vous avez des informations sur la créature que nous recherchons… et nous avons les moyens de vous faire parler.
AMY. Qui… qui êtes-vous ?
REGIUS. Je suis le capitaine Regius, je donne mes ordres sur la comète que vous appelez Halley, il s’agit de notre vaisseau principal. Nous passons tous les soixante-quinze ans près de votre planète et cette fois-ci, nous nous y arrêtons pour une raison bien précise… le très grand seigneur Black Doom n’est pas revenu de son expédition sur cette planète et cela nous intrigue beaucoup. Les derniers signaux de détresse de la comète noire ont transmis les signalements des agresseurs… (désignant Amy) tu en faisais partie.
AMY. Je… je…
REGIUS. Ne nie pas ! Notre seigneur et maître Lord Faith Doom, frère aîné de Black Doom est impatient de parler avec toi, j’espère pour toi que tu te montreras coopérative. Allez, suis-moi ! (Amy ne bouge pas) Je n’ai pas envie d’avoir à utiliser la force… (Pas de réaction.) Très bien… (Il lève le bras et Amy se trouve paralysée un instant puis s’avance vers lui, comme un automate.) A l’avenir, montre-toi obéissante, ou tu le regretteras amèrement. (Aux autres) Quant à vous…
CREAM. Libérez Amy !
CHEESE. Libérez-la, libérez-la !
REGIUS. La ferme ! (Il sort un orbe de couleur différente et le lance sur Cream et Cheese, une épaisse fumée se répand autour d’elles et les endort.)
VANILLA. Cream !
AMY, sous l’effet de la rage. Que lui avez-vous fait ?
REGIUS. Je l’ai endormie, elle ne faisait que s’attirer des ennuis. (A Vanilla) A présent, écoute-moi bien, cette jeune fille est notre prisonnière, si tu veux qu’elle vive, je te conseille de ne rien faire, personne sur cette planète n’a aucune chance contre nous. (Il sort et oblige Amy à le suivre. L’obscurité revient, Vanilla est tombée à genoux)
VANILLA. S’il y a une puissance supérieure qui m’écoute, qu’elle fasse terminer ce cauchemar, je veux me réveiller ! (Accourant à Cream) Cream, mon enfant, ma petite… (Elle écoute son corps) Tu es vivante… ma chérie, tu es vivante…
Scène III
Dans le laboratoire de Tails près d’Emerald Beach. Jour 2, 16h00.
Le grand écran montre passer des publicités, Sonic est installé tranquillement sur un canapé et lambine, soudain, un présentateur apparaît sur l’écran, il a la mine grave.
LE PRESENTATEUR. On vient de nous apprendre que la maison Blanche ainsi que tous les grands centres de décision de la planète ont reçu un message en provenance de l’espace, dans ce message, il est clairement annoncé que les Armées noires sont revenues. Ces monstres extraterrestres qui avaient envahi notre planète il y a trois ans viennent d’envoyer un ultimatum à la commission internationale. Si les émeraudes du Chaos, source phénoménale de puissance ne leur sont pas remises dans les 48 heures, leur armée passera à l’attaque. Selon les armées noires, ces pierres extraordinaires représentent une menace pour leur peuple, ces derniers accusent la Terre de fabriquer des armes en utilisant ces émeraudes comme source d’énergie. Dans cet ultimatum, il est dit que les héros Sonic et Shadow le hérisson doivent quitter la Terre dans les 48 heures. L’ONU se réunit cet après-midi d’urgence pour discuter de la position à adopter. (Sonic éteint l’écran)
SONIC. C’est un film ou quoi ? (Entre Tails.)
TAILS. Sonic, les armées noires sont de retour !
SONIC. Oui et j’ai cru comprendre qu’il voulaient que je quitte la Terre.
TAILS. Qu’est-ce qu’on fait ? Doit-on tout de suite partir à la recherche des émeraudes du Chaos ?
SONIC. Oui, dépêchons-nous, car toutes celles que nous ne trouverons pas pourront être transmises au chef des armées noires, faisons vite !
(Entre Vanilla, essoufflée)
VANILLA. Tails… Tails…
TAILS. Vanilla !
VANILLA. Il faut que je parle à Sonic…
SONIC. Je suis là.
VANILLA. Un… affreux monstre est venu et il a enlevé Amy, le capitaine Regius, à ce qu’il a dit.
SONIC. Quoi ? Est-il avec les armées noires ?
VANILLA. Oui et il va sûrement tenter de trouver Tails, Knuckles, Shadow et toi, il veut se venger de ce qui s’est passé il y a trois ans. Il a emmené Amy, je n’ai rien pu faire ! Je ne sais pas ce qu’il lui a fait ! Sonic, je t’en prie, sauve-la, sauve-nous !
SONIC. Ca ne sera pas facile mais j’y arriverai ! Tails, nous partons, prépare le Tornado, nous partons à la recherche des Chaos Emeralds, grâce au Chaos Control, j’atteindrai leur base et je m’occuperai d’eux !
TAILS. Bien parlé, Sonic !
(Sortent Sonic et Tails.)
Scène IV
Sur la comète de Halley, l’intérieur a été agrandi et a pris une couleur violette. Jour 2, 18h46.
Amy est sur scène, attachée sur une planche qui semble être vivante, elle sanglote. Entrent Lord Faith Doom et Regius.
DOOM. Voilà donc notre prisonnière, que lui avez-vous fait ?
REGIUS. Nous lui avons injecté le sérum expérimental X255, elle réagit plutôt bien.
DOOM. Cela ne la tuera pas ?
REGIUS. Il y a très peu de risques d’après nos scientifiques, les effets secondaires peuvent déclencher des douleurs d’estomac et des hallucinations mais rien de plus.
DOOM. Je l’espère car il faut qu’elle parle.
REGIUS. Elle parlera, seigneur, elle parlera.
DOOM. Je l’espère pour vous, capitaine Regius, ou vous testerez personnellement votre nouveau sérum révolutionnaire.
REGIUS, soudain très inquiet. Interrogez-la, monseigneur, je réponds de sa réponse.
DOOM, s’approchant d’Amy qui sanglote toujours. Jeune fille, tu as eu l’outrecuidance d’attaquer Black Doom, aujourd’hui tu en payes le prix… cependant, je puis alléger ta souffrance si tu me dis où se trouvent Sonic et Shadow.
AMY. Vous… ah… Vanilla, c’est toi, est-ce que Sonic est revenu ? (Un temps) Je me sens toute drôle, il vient de me prendre dans ses bras…
DOOM, à Regius, mécontent. Elle parle, n’est-ce pas ?
REGIUS. Ce sont des hallucinations passagères, monseigneur, elle va parler… (Il s’approche d’elle) Tu vas parler, petite garce !
AMY, regardant le ciel, d’adressant à Sonic qu’elle voit dans son illusion. Ces oiseaux sont merveilleux, est-ce que le soleil est levé ? J’aimerai tant m’allonger sur l’herbe pour regarder l’aurore avec toi… Tu veux bien ? Je veux goûter ce moment divin en ta compagnie, prendras-tu ma main, mon prince ? Je sais que tu le veux mais que n’oses pas, cette timidité extravertie me touche et je t’en aime encore davantage…
DOOM. Capitaine Regius…
REGIUS, secouant Amy. Tu sais où tu es, petite conne ? Réponds-moi ! Réponds au seigneur Doom ou tu seras battue, fouettée et…
AMY. Je me sens meurtrie par l’amour, ce démon aux bras puissants m’élance contre celui que j’aime et l’étouffe…
DOOM. Regius…
REGIUS. Attendez, monseigneur, je vous jure qu’elle va parler, laissez-moi juste quelque temps seul avec elle et je vous assure que je vais lui délier la langue.
DOOM. Je vous donne cinq minutes et pas une de plus. (Sort Doom)
REGIUS. Alors comme ça, sale garce, tu ne veux pas parler ! (Il fait un signe et la planche vivante ressert les liens autour de ses poignets et de ses jambes)
AMY. Non…
REGIUS. Je t’ai dit que ça irait mal si tu ne te montrais pas coopérante… (Il sort une lame rouge) Cette rougeur va teindre ton corps si tu ne parles pas… (Il fait passer la lame sur le bras droit d’Amy qui commence à saigner)
AMY. J’ai froid…
REGIUS. Il ne fait pas chaud ici, si tu veux, on peut baisser un peu la température.
AMY. Laissez-moi… (Un temps) Ce silence…
REGIUS. Maintenant, réponds-moi… où est Sonic ? Si nous le capturons, tu auras la vie sauve, tu pourras peut-être même vivre sur notre planète, en démocratie, tu seras libre si tu réponds…
AMY. Que vous ai-je fait ?
REGIUS. Rien… c’est votre planète qui a agressé la notre.
AMY. Black Doom a envoyé son armée sur notre planète, les hommes n’ont fait que se défendre… j’ai mal…
REGIUS, avec colère, sortant un fouet de la même couleur que la lame. Tu crois que c’est si simple ? (Il la frappe un grand coup sur la poitrine, elle hurle) Nous avons fait un marché avec les humains, nous les défendons contre les menaces et faisons d’eux nos alliés et ils détruisent l’une de nos comètes !
AMY. Black Doom voulait nous tuer…
REGIUS. Nous étions en route pour l’arrêter, cet idéaliste, haineux des humains, n’en avait plus pour longtemps et cependant, Sonic et Shadow ont voulu jouer aux héros… toi aussi, apparemment ! (Il frappe une nouvelle fois, nouveau hurlement) Vois-tu où cela te mène, salope ?
AMY. Laissez-moi ! Laissez-moi !
REGIUS. Tu parleras, oh oui, tu parleras ! Pense à l’état dans lequel il va te retrouver, s’il te retrouve ! Parle et je te libère, je t’offre la démocratie !
AMY. Sonic ! Sonic !
REGIUS, hurlant. Parle ! C’est ce qu’il veut, il veut te retrouver ! Vas-tu te laisser mourir dans d’atroces souffrances ? Crois-tu que c’est ce qu’il veut ? Hein ?
AMY. Je vois des formes de toutes les couleurs, je vois Sonic…
REGIUS. Continue, ça fait avancer notre science…
AMY. Quoi ?
REGIUS. C’est la première fois que nous testons le produit que tu as dans les veines… c’est très intéressant pour nous…
AMY. Vous êtes horrible…
REGIUS. Je fais ce qui est nécessaire. (Nouveau coup.) Il te reste une minute pour parler ou bien, je vais chercher la petite lapine de tout à l’heure et elle aura droit à bien pire que toi…
AMY. Non ! Non ! Pas Cream, monstre, pas Cream !
REGIUS, hurlant. Alors dis-moi où sont Sonic et Shadow ! Dis-le !
AMY. Ils sont… je ne sais pas !
REGIUS. Tu crois que je vais avaler ça, connasse ? Réponds !
AMY. Sonic est souvent…
REGIUS, faisant claquer son fouet près de l’oreille d’Amy. Continue…
AMY. Aux Ruines Mystiques, avec Tails ! Mais il court partout sur la planète !
REGIUS. Comment le trouver ? (Cinq secondes, il la fouette violemment) J’ai dit : Comment le trouver ?
AMY. C’est le seul être vivant capable de dépasser la vitesse du son… c’est le seul… le seul…je vous le jure… le seul… le seul… (Entre Lord Faith Doom)
DOOM. J’espère pour vous, capitaine, qu’elle a dit ce qu’elle avait à dire.
REGIUS. Oui monseigneur, elle a avoué que Sonic était souvent dans les Ruines Mystiques et qu’il était le seul être vivant à pouvoir dépasser la vitesse du son…
DOOM, menaçant. Oui… ce n’est pas très satisfaisant, capitaine.
REGIUS. C’est tout ce qu’elle sait, monseigneur…
DOOM. Alors elle ne nous sert plus à rien.
REGIUS. Permettez-moi, seigneur, de vous contredire, elle est amoureuse et connaît bien le hérisson. Je pense que si elle reste à bord, nous aurons plus de chances de le faire venir ici une fois que nous l’aurons trouvé…
DOOM, après un temps de réflexion. Vous avez raison, capitaine. Vous connaissez ce sentiment que l’on appelle amour.
REGIUS. Oui, seigneur.
DOOM. C’est que vous connaissez aussi son opposé, la haine, ces sentiments empêchent l’efficacité, les passions font faire des choses futiles et irréfléchies. Je vous ai toujours reproché ce trop plein de sentiments, capitaine, mais pour une fois, ils nous ont été utiles. Tâchez de faire en sorte que cela reste le cas car contrairement à vous, je ne ferai pas de sentiments. Suis-je bien clair ?
REGIUS. Très clair, seigneur.
DOOM. Vous enverrez un de nos scientifiques pour faire l’analyse des effets du sérum X255 sur la jeune fille, une fois que vous aurez identifié les effets secondaires inutiles, vous les éradiquerez, ainsi nous pourrons commercialiser le produit. Avez-vous une idée de sous quelle forme vous le vendrez ?
REGIUS. Sous forme d’un gel douche nouveau qui ravivera les plus beaux souvenirs des usagers.
DOOM. Encore des sensations… Si cela peut permettre de nous enrichir, faites comme vous voudrez. Je juge à l’efficacité.
REGIUS. Je ne vous décevrai pas, seigneur.
DOOM. Je ne connais pas la déception, capitaine. (Il sort)
Scène V
Sur l’Egg Carrier III. Jour 2, 19h22.
Entre le docteur Robotnik, seul. Il sort quelques papiers et les trient devant son écran puis soudain, il regarde l’écran et réagit.
EGGMAN. Non ! C’est pas possible ! Ils sont là, ils sont de retour ! La comète de Halley… (Entre Regius, tenant une arme à plasma. Il pointe son arme contre le dos du docteur ce qui lui fait arrêter sa réplique précédente.)
REGIUS. Très juste, docteur Robotnik.
EGGMAN. Qui êtes-vous et comment êtes-vous entré ?
REGIUS. Cela docteur, ça n’a pas été très difficile, je connais le mot de passe, je l’ai récupéré dans votre base de données.
EGGMAN. Comment osez-vous pirater mes mots de passe géniaux ?
REGIUS. Nous discuterons de cela plus tard, pour le moment, Lord Faith Doom aimerait avoir un petit entretien avec vous.
EGGMAN. Quand ?
REGIUS. Immédiatement, suivez-moi.
Scène VI
Sur la comète de Halley. Jour 2, 19h30.
Amy est attachée sur la table de la scène IV, elle ne dit rien, ses yeux dans le vague expriment le désespoir, elle a des marques de coups de fouet. Entre Karkrif, un scientifique Alien. Il a l’air perdu comme s’il avait peur de s’être trompé d’endroit, il tient un stylo et écrit sur un petit tableau attaché à son poignet. Il s’avance vers Amy dont les yeux expriment à présent la terreur, il tâte la table comme s’il cherchait quelque chose à l’aveuglette. Puis il tâte le corps d’Amy, qui émet un gémissement, après deux secondes, il retire sa main, comme s’il venait de se brûler. Doucement, il revient vers elle et renifle Amy, il reste un instant comme s’il sentait cette odeur pour la première fois.
AMY. A… Arrêtez…
KARKRIF, comme sortant d’un rêve. Vous… êtes le… cobaye, n’est-ce pas ?
AMY, criant, les larmes commençant à monter. Je ne suis la cobaye de personne !
KARKRIF, effrayé. Pardon ! Je me suis perdu, je devais trouver le cobaye du sérum X255 de la part du capitaine, d’habitude c’est mon supérieur qui s’occupe de ça mais… pardonnez-moi !
AMY. Pardonner… comment pardonner… ?
KARKRIF. Oh, je vous en supplie, si le seigneur Faith Doom apprend que j’ai fait une erreur, il m’exclura de la comète et… j’ai terriblement peur de l’extérieur. Je sais, ce n’est pas bien mais je vous en prie…
AMY. Laissez-moi… je suis sale, humiliée, injuriée… j’ai trahi…j’ai trahi mon amour…
KARKRIF. Votre amour… je…je ne vois pas de quoi vous parlez.
AMY. Vous ne savez pas…vous ne savez pas !
KARKRIF, apeuré et craignant d’avoir commis une erreur. Excusez-moi ! Excusez-moi ! Je vous ennuie, il vaut mieux que je parte… savez-vous où se trouve le cobaye ?
AMY, pleurant. C’est moi ! Ils m’ont injecté quelque chose, et je n’ai plus rien vu, je ne savais plus où j’étais, je revoyais mon passé… Je voulais que ça continue, que je ne voie plus cette chambre, cette grotte dans laquelle je suis emprisonnée… J’en veux encore… Donnez-moi ce produit, pour que j’oublie, pour que j’oublie ces coups, ces insultes…
KARKRIF, troublé et essayant de paraître insensible. Je n’en ai pas sur moi et je n’ai pas l’ordre de vous en rapporter avant de connaître ses effets, continuez, je vous prie.
AMY. Oui…
KARKRIF. Il y a beaucoup d’émotion dans votre voix… vous avez de l’eau sur le visage.
AMY. Encore… donnez m’en... je veux revoir le visage de celui que j’ai trahi même si je ne le mérite pas… Sonic… Sonic…
KARKRIF. Ils m’ont dit que si vous donniez d’autres informations sur celui qu’on appelle Sonic, vous auriez le droit à une petite faveur.
AMY. Non, je ne peux pas… je ne veux pas… le trahir encore… Sonic, pardonne-moi, pardonne-moi, je suis une garce… je t’ai vendu…
KARKRIF, surpris et ayant de plus en plus de mal à dissimuler son émotion. Pourquoi dites-vous cela ? Vous n’êtes plus sous l’effet du produit… et pourtant vous dites des choses qui n’ont aucun sens…
AMY, hystérique. Vous ne comprenez pas… je suis folle ! Sonic est mon amant, je l’ai trompé mais malgré cela il m’aime toujours ! Il m’aime comme un prince charmant ! Il m’aime ! Il m’aime ! Il m’aime ! (Retombant dans la dépression) Mais… il va m’abandonner… je n’ai pas été sage… je l’ai déçu.
KARKRIF. Vous allez mal, je voudrais faire venir un guérisseur… mais je n’ai pas le droit.
AMY. Laissez-moi comme ça ! Je ne mérite pas de guérisseur, j’ai peur de ne pas pouvoir guérir même avec son aide… j’ai une boule dans la gorge, j’ai mal, (presque théâtrale) vous sentez cette douleur qui nous environne ? Je vous distingue mal, êtes-vous rouge ou violet ?
KARKRIF. Violet avec des nuances de rouge... je ferai peut-être mieux de partir, vous ne croyez pas ?
AMY, très fort, en crise d’hystérie. Non ! Restez ! Restez, je vous en supplie ! Vous êtes le dernier espoir qui me reste, vous êtes mon sauveur !
KARKRIF. Je ne peux rien faire mais croyez bien que si je pouvais…
AMY. Ah, ne dites pas ça ! Ne le dites pas ! Mon cœur palpite, ne partez pas ! Ne partez pas !
KARKRIF, s’éloignant. Je vais faire venir quelqu’un… je fais vite…
AMY. Restez ! (Elle a du mal à respirer) Restez… sauvez-moi, amenez-moi près de Sonic… (Elle tente une grande inspiration mais l’air ne rentre pas, elle s’immobilise, un temps)
KARKRIF, affolé. Vous allez bien ? (Il lui fait un massage cardiaque) Respirez ! Respirez ! (Amy a des convulsions un moment puis prend une grande respiration, puis se calme, elle reste allongée, sa respiration est lente et profonde. Karkrif se parle à lui-même.) Elle va mieux… Qu’est-ce que c’était ? Une grosse charge émotionnelle, sans doute. Ce sujet renferme une quantité d’émotion… c’est énorme. J’ai l’impression que je suis conforme aux normes à côté d’elle. Ici, on nous interdit l’émotion, elle est un obstacle à l’efficacité. L’émotion, c’est bon pour les animaux comme elle… et comme moi. Non ! Je ne suis pas un animal ! Je suis plus… ou moins, je ne sais pas trop… Mais j’aime les animaux et je m’intéresse beaucoup aux humains en particulier. (Amy bouge) Elle se réveille…
AMY, criant, en proie à une illusion. Laisse-moi, tu entends, laisse-moi ! Tu me rends folle, lâche ce fouet… ah, si j’avais mon marteau, je t’écraserai ! Sonic viendra et il te bottera les fesses ! Il me sauvera et je serai sa princesse, tu entends ! Sa princesse ! Il m’emmènera dans son château, me fera entrer dans sa chambre de velours, me donnera un peu d’eau et me fera l’amour ! Il me touchera, me désirera ! Et sa douceur effacera ma douleur, tu seras puni ! Il te transpercera de son épée et fera exploser ton vaisseau et tu mourras…oui… (plus doucement) oui…(Elle se tourne vers Karkrif, durant cette tirade, il a reculé et est très gêné, il ne sait plus où se mettre, il a presque peur.) Vous êtes resté… je suis désolé, j’ai vu… j’ai vu Sonic me toucher… il était doux et j’étais heureuse. Vous vouliez quelque chose ?
KARKRIF. J’ai… ce qu’il me faut… j’espère que vous allez mieux…
AMY. Oui, un peu mieux.
(Un bruit d’ascenseur, entrent Regius, Eggman et Lord Faith Doom)
DOOM. Voici Amy Rose, docteur.
AMY. Robotnik ! Tu étais derrière tout ça ? C’est toi qui leur as ordonné de me capturer !
DOOM. Tu te trompes, petite chose émotive. Le docteur ne fait que suivre l’exemple de son grand-père, il fait affaire avec nous et il sauve votre planète. Tu devrais le remercier.
AMY. Si je devais choisir entre notre planète et Sonic, je choisirais Sonic !
REGIUS. Comment oses-tu…
DOOM. Ne vous laissez pas emporter par vos émotions, capitaine.
REGIUS. Veuillez m’excusez, milord.
DOOM, à Amy. Il est heureux pour l’humanité que ce ne soit pas à toi de faire ce choix. (Il se tourne vers Karkrif qui tremble comme une feuille, puis, à Regius) Comment se nomme celui-là ?
REGIUS. Karkrif, c’est le scientifique je l’avais envoyé pour interroger la criminelle Amy Rose sur l’effet du sérum X255.
DOOM, à Karkrif. Quels sont vos résultats ?
KARKRIF. Le sérum atteint ses objectifs, les évènements heureux passés sont revécus par le sujet, cependant il existe un effet secondaire gênant qui provoque le rejet d’une grosse charge émotionnelle, monseigneur.
DOOM. Supprimez-la, cela flatte notre côté animal et déshonore notre condition.
KARKRIF. Cela sera fait, seigneur.
DOOM. Après cela, commercialisez-le.
KARKRIF. Oui, monseigneur.
DOOM. Vous pouvez disposer. Emportez-la et mettez-la en cellule. (Karkrif sort, poussant la table où se trouve Amy. Doom continue, à Eggman) Vous voyez, docteur, nos scientifiques sont efficaces.
EGGMAN. Je vois cela, en effet… mais dites-moi, faire prendre de force ces sérums aux prisonniers…
DOOM. Je vois, vous voulez parler de la morale. Sachez, docteur, que la morale est une barrière fantomatique, elle n’existe que pour servir nos intérêts, elle motive les peuples et leur donne l’impression d’être justes. C’est une barrière nécessaire mais tant que personne ne sait ce qui se passe et n’a le courage d’agir, rien ne nous empêche de faire ce qu’il faut pour satisfaire nos intérêts. Il y a des rumeurs sur ce qui se passe ici, des gens le disent, l’écrivent, mais rien n’est fait.
EGGMAN. Parce qu’ils ont trop peur de vous.
DOOM. Nous ne connaissons que très peu la peur, si notre peuple ne se révolte pas c’est parce qu’il trouve cela normal, je ne suis pas un dictateur, je reçois mes ordres du peuple. Mais si le peuple ne me donne pas d’ordres, rien ne m’empêchera de m’enrichir tant que j’ai le pouvoir et de maintenir la paix et la tranquillité dans l’univers. Ce que je fais, je le fais pour le Bien. Que Dieu nous bénisse, que Dieu bénisse notre planète. (Revenant à ce qu’il voulait lui dire) Docteur, nous comptons sur votre aide, vous pouvez vous sauver et sauver votre espèce, dites-moi où je peux trouver Sonic, Shadow et les émeraudes du chaos.
EGGMAN. Je vous ai apporté celle-ci, (il sort une émeraude grise, brillant d’un éclat blanc) dans l’espoir que nous pourrions coopérer.
DOOM. J’apprécie votre geste. Regius va emporter cette émeraude dans la salle de contrôle.
REGIUS. Tout de suite, seigneur. (Eggman lui donne l’émeraude et Regius sort)
DOOM. Ce que je vous propose est très simple, une fois les émeraudes du chaos récupérées, de façon à ce que les humains ne tentent rien contre nous comme ça a déjà été le cas… je vous libérerai des menaces Sonic et Shadow qui peuvent contrôler le pouvoir de ces émeraudes et qui les ont utilisé pour tuer plusieurs d’entre nous. Ils seront conduits dans notre système et jugés. Acceptez-vous de transmettre mon offre aux dirigeants humains de cette planète ? Vous avez bien une sorte de chef de meute.
EGGMAN. En effet, je puis faire cela mais en échange, je veux être sûr qu’il ne me sera fait aucun mal ni à la population et que je pourrais la dominer.
DOOM. Si vous faites ce que je vous dis et que vous tenez votre parole, vous deviendrez le chef de la meute des humains. Je vous le promets et Lord Faith Doom n’a qu’une parole. Cependant, si vous me trahissez, n’attendez aucune pitié de ma part, nous sommes d’accord ?
EGGMAN. Nous sommes d’accord. (Sortent Doom et Eggman)
ACTE SECOND
Scène Première
Le bureau Ovale, Maison Blanche. Jour 3, 8h51.
Le président des Etats-Unis est installé à son bureau, deux gardes du corps sont devant la porte, tous semblent attendre, ils ne disent rien. Puis on entend du bruit à l’extérieur et le docteur Eggman est introduit par deux autres gardes qui le fouillent une nouvelle fois. On voit qu’il a remis ses vêtements rapidement.
EGGMAN. Oui, c’est bon !
GARDE 1. La fouille est obligatoire, docteur, pour quiconque souhaite rencontrer le président en personne.
EGGMAN. Etait-il nécessaire de me faire retirer jusqu’à ma chemise ?
GARDE 1. Oui, docteur. (Au président) Il avait ça dans sa poche (Il sort une émeraude bleu ciel)
LE PRÉSIDENT. Très bien, laissez-nous. (Les deux gardes qui ont amené Eggman sortent, le premier pose l’émeraude sur le bureau en partant) Docteur Ivo Robotnik, vous comprenez que j’ai dû accepter cette rencontre avec vous compte tenu des circonstances autrement jamais je ne vous aurais invité dans mon bureau.
EGGMAN. C’est un honneur, monsieur le président, de pouvoir être l’homme de la situation. J’ai amené avec moi ceci (Il montre l’émeraude) de façon à ce que nous ne perdions pas de temps.
LE PRÉSIDENT. Les extra-terrestres veulent ces émeraudes, et le fait de les avoir en notre possession constitue un excellent moyen de pression, je ne saurai jamais assez vous remercier.
EGGMAN. A présent, parlons affaires, j’ai déjà conclu un marché avec la présidence dans le passé.
LE PRÉSIDENT. Il serait plus juste d’appeler cela un immonde chantage.
EGGMAN, faussement gêné. C’est exact mais cette fois-ci, ce n’est pas un chantage, c’est un ultimatum et ce n’est pas moi qui vous le lance, monsieur le président.
LE PRÉSIDENT, piqué. Un ultimatum !
EGGMAN. Le seigneur Faith Doom m’a fait comprendre que si demain matin, Sonic et Shadow courraient toujours, il passerait à l’attaque et j’ai le pressentiment que sa première cible se trouvera aux Etats-Unis. Il m’a chargé personnellement en tant que petit-fils du docteur Gerald Robotnik de faire de moi son messager auprès de vous. Son ultimatum est irrévocable.
LE PRÉSIDENT. C’est la guerre qu’il veut ?
EGGMAN. Oh, il préfèrerait régler cela par la négociation, je pense, disons que selon lui, vous n’avez pas joué le jeu.
LE PRÉSIDENT. Le jeu, mais quel jeu ? C’est absurde !
EGGMAN. Allons, monsieur le président, nous savons bien tous deux que la Black Commet n’est pas rentrée à bon port.
LE PRÉSIDENT. A qui la faute ?
EGGMAN. Oh, pas à vous, monsieur le président, je dirais que les seuls et uniques coupables dans cette affaire sont Sonic et Shadow.
LE PRÉSIDENT. Ce n’est pas si simple, les extra-terrestres voulaient détruire notre peuple.
EGGMAN. Non pas détruire, monsieur, mais « ramener sur le droit chemin » me paraît être un terme plus correct.
LE PRÉSIDENT. Et pourquoi ce Lord Faith Doom ne vient-il pas lui-même ?
EGGMAN. Il en a l’intention et devrait arriver… voyons… dans trente secondes tout au plus.
LE PRÉSIDENT. Vous plaisantez ?
EGGMAN. Pas du tout, monsieur le président, vous allez rencontrer un collègue.
LE PRÉSIDENT. Un collègue, ce dictateur ?
EGGMAN. Vous parlez sans savoir, apprenez que le seigneur Doom est le président de sa Nation et qu’il vient à la demande de son peuple ! Le voici, justement.
LE PRÉSIDENT. Je ne vois rien.
VOIX DE DOOM. Pourtant je suis ici, monsieur le président.
LE PRÉSIDENT. Qui êtes-vous ? Montrez-vous !
VOIX DE DOOM. Qu’il en soit ainsi. (Il apparaît au milieu de la pièce, les gardes le visent) Est-ce ainsi que vous accueillez le président d’une autre nation, monsieur ? Il me semble que vous me devez protection sur cette planète.
LE PRÉSIDENT. Baissez vos armes ! (Les gardes obéissent) Lord Faith Doom, je présume.
DOOM. Lui-même, président.
LE PRÉSIDENT, désignant Eggman. Cet homme doit-il être présent durant notre entretien ?
EGGMAN. Oh, je me ferai tout petit, vous ne me verrez même pas ! Ouhaha !
DOOM. Il est mon messager et mon allié, il ne sortira pas d’ici.
LE PRÉSIDENT. Et si je refuse de parler en sa présence ?
DOOM. Il me semble que vous n’êtes pas en état de discuter des conditions, président.
EGGMAN. Ne vous inquiétez pas, je sors, je sors… (Lors de sa sortie, il dépose un micro sur le coin du bureau)
LE PRÉSIDENT. Vous avez envoyés vos troupes contre nous de façon parfaitement injustifiée il y a trois ans…
DOOM. Il s’agissait de terroristes, ni plus ni moins, et si vous n’aviez pas de façon totalement arbitraire exécuté l’investigateur de cette attaque, nous l’aurions condamné.
LE PRÉSIDENT. Que voulez-vous, maintenant ?
DOOM. Les émeraudes du Chaos, avec lesquelles vous préparez en ce moment des armes !
LE PRÉSIDENT. C’est faux, il n’y a aucune arme en préparation.
DOOM. Vous me décevez beaucoup, monsieur le président, nous vous avions fait confiance dans le passé et nous avons fait de cette planète notre alliée mais votre comportement à la tête de ce pays est intolérable.
LE PRÉSIDENT. Je vous demande pardon… !
DOOM. En plus de mentir sur vos armes, vous avez sans aucune raison valable, attaqué et tué des milliers de gens qui vivent dans le désert.
LE PRÉSIDENT. En Irak, vous voulez dire ?
DOOM. Pas seulement en Irak, monsieur le président, en Iran et Afghanistan également.
LE PRÉSIDENT. Nous avions de bonnes raisons de…
DOOM. Pour un génocide ?
LE PRÉSIDENT. C’en est trop ! Il n’y a pas eu de génocide ! Notre armée a des règles, elle ne doit pas tuer plus de 10% d’une population et cette règle n’a pas été transgressée !
DOOM. Il y a des règles au jeu du génocide ? Un petit peu mais pas trop, c’est ça ? Pauvres humains, vous n’êtes pas efficaces. Vous perdez votre temps et votre argent dans des guerres qui vous salissent et vous rapportent haine et mépris des autres de votre espèce. Vous endommagez délibérément votre planète et ce sont nous les coupables, les envahisseurs ? Regardez-vous. Regardez-vous dans le miroir et voyez ce que vous êtes devenus : des monstres. Vous, président, vous n’êtes pas religieux, vous utilisez la foi des autres, leur espoir, ce qu’il y a de plus beau et de plus juste en eux pour déclencher des émotions… les émotions sont ce qu’il y a de pire en chacun de nous. Votre utilisez votre partie divine pour servir vos intérêts d’animaux.
LE PRÉSIDENT. Vous bafouez les règles de la diplomatie !
DOOM. Elle n’est plus nécessaire, mon esprit a calculé que vous ne cèderez pas. L’éventuelle guerre qui pourrait nous opposer a déjà réuni quantité de journalistes et de soldats de chez nous, ils n’attendent plus que le signal.
LE PRÉSIDENT. Le vôtre.
DOOM. Non, celui du gouvernement.
LE PRÉSIDENT. Et je suppose que vos journalistes sont bien surveillés ?
DOOM. Mieux que les vôtres, monsieur le président, nous avons appris la leçon.
LE PRÉSIDENT. Avez-vous au moins des preuves que nous construisons des armes ?
DOOM. Comment auriez-vous pu détruire la Black Commet et tous les insurgés qui étaient à bord en une seule fois dans le cas contraire ? Seule la puissance d’une étoile aurait pu permettre ce massacre.
LE PRÉSIDENT. Rien ne vous le prouve, et rien ne vous prouve que nous soyons à l’origine de ce désastre.
DOOM. Vous n’êtes pas très bien placé pour parler de fausses preuves, monsieur le président.
LE PRÉSIDENT. Très bien, dans ce cas, allons droit au but, vous accusez les Etats-Unis d’avoir détruit ce vaisseau, eh bien, je vous dis que c’est faux. Ce sont ces deux gardiens… ces non-humains qui ont détruit votre comète : Axel et Adkan.
DOOM. Où se trouvent-ils ?
LE PRÉSIDENT. Nous faisons tout pour les retrouver !
DOOM. Votre coopération n’est pas suffisante, je le crains.
LE PRÉSIDENT. Je prie pour que vous les trouviez vite.
DOOM. Et moi je prie pour que si une guerre devait intervenir entre nos deux pays, la paix soit vite rétablie, je prierai pour mes troupes et pour les victimes innocentes terriennes futures. C’est ainsi que parlent les justes.
LE PRÉSIDENT. Alors soyez juste et n’attaquez pas notre planète.
DOOM. J’ai posé nos conditions, si Axel et Adkan ne se livrent pas avant demain, nous ferons nous-mêmes les recherches.
LE PRÉSIDENT. Mais la population… elle ne comprendra pas, elle se défendra… il y aura une guerre…
DOOM. Si nous rencontrons une résistance, nous l’éliminerons. C’est bien comme ça que vous faites, non ?
LE PRÉSIDENT. Si je comprends bien, il n’y a plus de diplomatie possible.
DOOM. En effet, monsieur le président. (Il sort, le président des Etats-Unis reste seul, la tête dans ses mains, la lumière baisse.)
Scène II
Buffalo, Etat de New York. Jour 5, 16h49
Entre Knuckles. La ville est à feu et à sang, des traces de corps fragmentés.
KNUCKLES. La ville est dévastée ! Les bombardements aliens ont touché aussi les petites villes comme celle-ci…
Entre Jim, un américain de 40 ans environ, blessé et tremblant, il porte un jean et un pull tâché de son sang.
JIM. Ils sont partis… ils sont partis…
KNUCKLES. Ca va ? Qui es-tu ?
JIM. Je m’appelle Jim Trotter, j’ai été attaqué par une de ces choses… mais que veulent-ils, enfin ! Pourquoi ? Pourquoi me prendre ma famille qui était ce que j’avais de plus cher…ma femme, mon fils, ma sœur… mortes ! Dans un bombardement, morts !
KNUCKLES. Que s’est-il passé ?
JIM. C’était en début d’après-midi, nous étions tous sortis, avec ma femme, mon fils et ma sœur, pour aller faire les courses, je voulais acheter un cadeau à Jimmy... Nous nous sommes installés dans la voiture et j’ai démarré puis, soudain, sur la route, nous sommes tombés nez à nez avec deux énormes monstres avec des armes bizarres, ils ont tiré sur la voiture… J’ai réussi à échapper à leur attaque mais mon fils et ma sœur… décapités ! Par un laser ou un truc comme ça ! Ma femme a été blessée.
KNUCKLES. Quels monstres ! Ils vous ont tiré dessus, comme ça ?
JIM, avec colère. Oui ! Après, le premier s’est approché de la voiture et il m’a dit dans ma langue que je pouvais prendre une voiture pour aller chercher les corps… Et je suis parti, j’ai trouvé une voiture intacte, le conducteur était mort près d’elle mais lorsque je suis revenu, ils avaient emmené ma femme… je ne sais pas ce qu’elle est devenue… (Il sanglote) Maudits aliens, salopries de limaces violettes ! Que mon pays me donne les armes et je tuerai ceux qui ont tué ma famille ! Je les tuerai, vous entendez !
KNUCKLES. Je comprends ce que vous ressentez, ils méritent qu’on leur donne une leçon…oh oui, ils le méritent !
Entrent deux soldats aliens.
PREMIER ALIEN. Dégage le passage, on sécurise la zone !
JIM. Saleté d’alien ! Connerie de la nature, je vais t’apprendre !
DEUXIEME ALIEN, à Knuckles. Retiens ton ami, échidné, ou nous serons obligés de l’emmener.
KNUCKLES. Non.
PREMIER ALIEN. Tu résistes ?
KNUCKLES. On a décidé de vous donner une petite correction.
DEUXIEME ALIEN. T’entends ça, Kriarf ?
PREMIER ALIEN. Ouais. Il va passer un sale quart d’heure, je crois.
KNUCKLES. On parie ? (Il se jette sur eux et leur assène deux bons coups de poing chacun, ce qui les fait exploser.) Ah, c’est immonde…
JIM. Vous les avez fait exploser !
KNUCKLES. Oui, ils sont dangereux, on ne peut pas les laisser faire ça.
JIM. Si seulement Sonic et Shadow s’étaient livrés…
Entrent Sonic et Tails, courant.
SONIC. Tiens, salut Knuckles.
KNUCKLES, glacial. Sonic, ça fait longtemps.
SONIC. Oui ; comme tu vois, on me poursuit partout.
KNUCKLES. Tu vois de quoi tu es responsable ?
TAILS. Comment ça, Knuckles ?
SONIC. Moi, mais je n’ai rien fait du tout, je sauve les gens, figure-toi.
KNUCKLES. C’est de ta faute si cet homme a perdu sa famille.
SONIC. Quoi ?
JIM. Si tu t’étais livré à Lord Faith Doom, il n’aurait pas attaqué notre ville et ma famille serait encore en vie à l’heure qu’il est.
KNUCKLES. Tu as vu ce que tu as fait ?!
SONIC. Oh, doucement…
TAILS. Rien ne prouve qu’ils n’auraient pas attaqué et de toute façon, Shadow ne se serait pas livré. (On entend un bruit d’air, des dragons apparaissent dans le ciel)
JIM. Regardez, ce sont leurs dragons ! Ils brûlent tout ce qu’ils trouvent !
SONIC. Allons-y, Tails, nous devons les arrêter ! Je vais utiliser l’émeraude. (Il sort l’émeraude indigo)
KNUCKLES. Sonic, nous n’avons pas fini !
TAILS. On s’occupera de ça plus tard, pour l’instant il faut éviter qu’il y ait d’autres victimes. (à Jim) Vous êtes d’accord ?
JIM. Oui.
(Sortent Sonic, Tails et Knuckles, on entend un avion décoller, combat contre les dragons)
SONIC. Tails, approche-toi d’eux, je vais essayer de les atteindre avec l’émeraude. Contrôle du Chaos ! (Un bruit, quelques secondes de silence et les dragons explosent tous en même temps. Sonic retombe sur scène, Jim s’enfuit. Sonic est seul sur la scène déserte, il observe le sang séché, les corps fauchés et le sol détruit. Tails et Knuckles reviennent.)
TAILS. Le quartier a été bombardé, on voit partout des maisons fissurées, les gens agonisent dans la rue… Sonic, je ne me sens pas bien… Je pense à Amy qu’ils ont fait prisonnière, et je crains qu’elle ne soit…
SONIC, hurlant. Non ! (Plus calme) Elle est vivante, je le sais, je l’ai entendu m’appeler, cette nuit. Je sais, c’est stupide mais je l’ai entendu me dire qu’elle m’attendait… Nous devons vite trouver une autre émeraude du Chaos pour aller dans l’espace. Knuckles, viens, si tu peux nous aider.
KNUCKLES. Je reste avec Jim, je poursuivrai les recherches de mon côté plus tard. Dépêche-toi et réussis ou je regretterai de t’avoir fait confiance. Trouve Shadow et bats ce Doom avant que d’autres massacres aient lieu.
TAILS. On y va. (Sortent Tails et Sonic. Jim revient.)
JIM. Ils demandent du sang à l’hôpital, c’est horrible, des gens ont les membres tranchés, il y a des blessés partout, sur les lits, par terre, devant les portes, dans les escaliers. Les infirmiers sont débordés, j’ai retrouvé ma femme, elle fait une hémorragie !
KNUCKLES. Nous devons l’aider !
JIM. Si tu as comme je l’ai vu, quelques pouvoirs, penses-tu pouvoir la guérir ? Je t’en supplie, échidné !
KNUCKLES. Je m’appelle Knuckles et je vais t’aider, je vais te donner mon sang et aller chercher l’émeraude Mère pour guérir ta femme et tout ceux que je pourrai guérir.
JIM. Je t’en supplie, Knuckles, dis au monde entier ce que tu as vu ici.
KNUCKLES. Je le ferai.
Scène III
Une autre ville proche de Buffalo, Jour 5, 18h02.
Entrent Sonic et Tails.
SONIC. Il y en a encore beaucoup ?
TAILS. Je crois qu’on a éliminé les principaux, Sonic, j’aimerai que nous nous arrêtions.
SONIC. Arrêtes-toi si tu veux mais moi, je n’en ai pas fini !
TAILS. Tout ce sang… cette guerre… qu’apporte-elle ? Le moyen d’en obtenir une de plus par la suite ? A quoi bon ces corps d’humains ou de monstres, sanglants ou pourrissants ? A quoi bon cette violence, ce massacre, ce pillage qui ne profitera même pas ? Pourquoi tuer ces aliens, sont-ils plus coupables que nous ? Sonic !
SONIC. Je ne t’écoute pas, Tails.
TAILS. Sonic ! Ecoute-moi, on ne peut pas faire ça ! Qui nous donne le droit de tuer ces bêtes ?
SONIC. Eux-mêmes, en nous attaquant, préfères-tu te laisser te faire tuer ?
TAILS. Qu’ils me tuent et je quitterai l’enfer.
SONIC, touché. Arrête de dire n’importe quoi, nous allons les battre et la paix reviendra…
TAILS. Ils sont des milliers et ils attaquent partout, tu es exceptionnel, Sonic mais tout seul, tu n’y arriveras pas.
SONIC. Alors je me battrai jusqu’au bout ! Que ce soit les robots d’Eggman ou ces créatures, c’est pareil !
TAILS. Non, ce n’est pas pareil, Sonic, écoute-moi, ce sont des êtres vivants, on a pas le droit de faire ça…qui sommes-nous pour décider s’ils ont droit à la vie ? Es-tu sûr que nous sommes dans le camp des gentils ? Que nous faisons ce qui est juste ?
SONIC. Je fais ce qui est juste, ce qui arrive n’a plus d’importance, je n’abandonnerai jamais le combat.
TAILS. Rien n’est juste dans une guerre.
SONIC. Alors lorsque nous faisions la guerre à Eggman, que nous l’écrasions pour l’empêcher de conquérir la Terre, toutes nos aventures, tout ça, c’était injuste ?
TAILS. C’était notre petite aventure, ça n’avait rien d’une guerre, nous empêchions un savant fou de dominer la planète, comme dans les films. Aujourd’hui, c’est différent, ce sont des nations, des planètes entières qui sont en guerre et chacun d’eux tuent des innocents. Il n’y a plus de bons et de méchants, il n’y a plus que la souffrance. Regarde-les, tous. (Entrent des citoyens, blessés ou infirmes) Vois-tu où cela nous mène ?
SONIC. Tu es encore un enfant.
TAILS. J’ai grandi mais je ne suis pas encore adulte et cependant je vois le monde bien plus vrai que les adultes. Sonic, tu es le héros, tu es mon héros, tu n’as pas le droit de réagir comme ceux qui souffrent.
SONIC. Parce que tu crois que je ne souffre pas ? (Il tombe à genoux) Elle a disparue… morte, peut-être… Amy a disparu ! Et je n’étais pas là pour la sauver ! Pourquoi sont-ils revenus ? Tout ça, c’est de la faute de Black Doom, c’est lui ! Et Eggman, qui nous dit qu’il n’est pas derrière tout ça ?
TAILS. Sonic…
SONIC, pleurant. Tails, la route fut longue… on a bien rigolé ensemble, n’est-ce pas ?
TAILS. Sonic, si tu pleures, c’est la fin !
SONIC, redevenant sérieux. Non, ça va. J’ai deux mots à dire à celui qui a lancé cette armée !
TAILS. Bien parlé, Sonic !
UN CITOYEN. C’est lui, c’est Sonic !
UN AUTRE. Quoi, c’est lui ? Le responsable de nos malheurs ? Lynchons-le !
TAILS. Malheur à celui qui s’approchera de lui !
LE PREMIER CITOYEN. Pousse-toi de là, microbe !
TAILS. Jamais !
SONIC. Tails ! (Le citoyen attrape Tails) Lâchez-le !
UNE VOIX. Contrôle du Chaos ! (Apparaît Shadow qui terrasse d’un coup de pied le citoyen, il fait de même avec quelques autres, menaçant.)
UN CITOYEN. C’est le démon !
UN AUTRE. C’est Satan qui l’envoie !
UN AUTRE. Dispersez-vous ! (Ils s’enfuient)
TAILS. Merci, Shadow.
SHADOW. Alors tu étais là, Sonic… je savais que tu avais au moins une des ces émeraudes… (Il sort son émeraude verte) ainsi, j’ai pu te trouver rapidement. Le seigneur Faith Doom a fait attaquer cette ville, les bombardements se poursuivent sur le reste des Etats-Unis, certains dragons passent même en Europe et en Afrique pour semer la destruction. L’armée a peu de chance contre eux ; nous sommes l’Irak contre les Etats-Unis.
SONIC. Nous devons trouver ce Doom et lui donner une leçon !
SHADOW. Je suis d’accord avec toi, cependant, il est bien plus fort que son frère, il attaque à l’échelle d’un gouvernement, ce qui n’est pas rien. Cette bataille risque d’être la plus dure de toutes.
(Entre Rouge, elle vole jusqu’à eux.)
ROUGE. Ce n’est partout que mort et destruction, les rues sont détruites, les corps entassés, aliens et humains sont étendus. Est-ce bien cela une guerre juste ?
SHADOW. Quelle justice ? Les humains n’ont rien de juste. Doit-on les protéger ? Le méritent-ils après tout ?
SONIC. Bien sûr qu’ils le méritent !
TAILS. Oui !
ROUGE. Ne t’énerve pas, Tails.
TAILS. Comment peux-tu rester calme en voyant ce qui se passe ici ?
SHADOW. Ils n’ont que ce qu’ils méritent, ces brutes avaient sans aucun doute soutenu leur petite guerre au Moyen-Orient, c’est l’ironie de destin, ils ne font que récolter ce qu’ils ont semé, mort, haine, peur, destruction, massacre, honte, déshonneur et dégoût.
SONIC. Shadow, n’oublies pas que tu as un cœur.
SHADOW. A quoi bon, ils ne méritent pas qu’on ait pitié d’eux ! Ils se sont inventé un dieu pour les pardonner, eh bien, soit ! Moi, je serai un démon qui ne pardonne pas. Tu ne tueras point… (Il rit) quelle blague !
ROUGE. Ecoutez, j’ai reçu un message du docteur Robotnik. Il veut que nous allions le voir de toute urgence.
SONIC. Je n’irai pas avant d’avoir trouvé Amy.
ROUGE. Il sait où se trouve Amy.
SONIC. Quoi ? Et quel chantage nous fait-il, cette fois ?
ROUGE. Aucun.
SONIC. Ca m’étonne de Zérobotnik.
ROUGE. Il dit que la situation est grave, cette fois-ci, pas question de combattre chacun de notre côté. Cette planète subit une guerre généralisée. Il nous attend à l’Egg Carrier.
TAILS. L’Egg Carrier ?
SONIC. C’est déjà le troisième qu’il construit !
ROUGE. Dépêchons, le temps presse.
Scène IV
L’Egg Carrier III, Jour 5, 19h24.
Le docteur Robotnik est assis derrière sa console, il attend. Entrent Sonic, Tails, Shadow et Rouge.
EGGMAN. Vous voilà, j’espère que vous vous êtes assurés que personne ne vous avait suivi.
SONIC. Oui, docteur.
EGGMAN. Tu m’as l’air méfiant.
SONIC. Moi, mais pas du tout ! (Il sourit)
EGGMAN. Je comprends ce que tu ressens, nous n’avons pas toujours été en très bons termes…
SONIC. Ah ça, tu peux le dire !
EGGMAN. Mais, dans les circonstances présentes, nous n’avons pas le choix. Le président et Lord Faith Doom ont eu un entretien que j’ai pu espionner grâce à un micro que j’ai dissimulé sur le bureau du président. La guerre était inévitable et la seule façon de l’arrêter à présent, c’est d’utiliser les émeraudes du Chaos. Si chacun des deux en possède le même nombre, ils arrêteront le combat car leurs puissances seront à égalité, le problème…
ROUGE. C’est qu’il y a sept émeraudes…
EGGMAN. Tout juste, c’est pourquoi nous devrons toujours en conserver une.
SONIC. Qu’est-ce que tu cherches, Eggman ?
EGGMAN. Crois-tu que j’accepte ce massacre ?
SONIC. Et pourquoi pas si cela sert tes intérêts ?
EGGMAN. Je n’ai jamais voulu que cela arrive.
SONIC. Tu veux dominer la planète…
EGGMAN. Mais pas la détruire.
TAILS. Il a raison, Sonic.
EGGMAN. Je te sens stressé, Sonic.
SONIC. Ah oui ?
EGGMAN. Je comprends, ton amie est en danger…
SONIC. Alors dépêchez-vous de me dire où elle se trouve !
EGGMAN. Elle est sur la comète de Halley, qui est désormais en orbite autour de la Terre.
TAILS. Mais c’est impossible !
EGGMAN. Pas si impossible que ça, ils n’ont fait que réduire leur vitesse, la comète n’a rien d’une comète, c’est un vaisseau de guerre, plus puissant, plus résistant et mieux équipé que n’importe quel vaisseau de guerre terrien.
SHADOW. Pensez-vous qu’il soit plus résistant que la Black Commet ?
EGGMAN. Oui, beaucoup plus résistant.
SONIC. Il nous faut les émeraudes du Chaos !
EGGMAN. Sonic, Shadow, vous en possédez chacun une, avec celle-ci (il sort l’émeraude rouge) nous en avons trois. Doom en possède deux à présent, il n’en reste que deux à trouver, il ne faut pas qu’il les obtiennent avant nous !
SONIC. Pourquoi acceptes-tu de nous aider ? Doom pourrait très bien t’aider à te rendre maître de cette planète.
EGGMAN. Et me transformer en un de ses dictateurs pantins qui se fera destituer à la moindre volonté d’indépendance ? Ha, ha, ha ! Jamais ! Je veux être le maître, le seul !
SONIC. En attendant, restez maître de vos décisions. Viens Tails. (Sortent Sonic et Tails.)
ROUGE. Et pour nous, docteur ?
EGGMAN. Ces deux là vont s’occuper de la fille qui est prisonnière, quant à nous, nous allons entrer en scène.
SHADOW. Quel est votre plan, docteur ?
EGGMAN. Je ne peux pas me permettre de me compromettre auprès de Doom, c’est pourquoi j’ai nommé un nouveau chef pour mon armée. Ce sera toi, Shadow.
SHADOW. Moi ?
EGGMAN. Oui, tu as le sang de la créature de mon grand-père dans les veines. C’est à toi que revient l’honneur de contrôler mes robots. Tu vas aider les humains et leur prêter main forte contre les envahisseurs.
SHADOW. Devrais-je redonner espoir à l’humanité ?
EGGMAN. Il le faut. J’ai envoyé un mercenaire chez les humains pour espionner. Tu retrouveras mon agent et il te donnera les informations dont tu as besoin.
ROUGE. Tu vois, Shadow, cette fois, tu es du côté des bons.
SHADOW. Cela ne veut plus rien dire pour moi. (Il prend l’émeraude rouge. Sort Shadow.)
Scène V
La comète de Halley, une cellule, Jour 6, 04h24.
Amy est seule, assise dans sa cellule, elle se pelotonne comme un fœtus. Son sommeil est agité.
AMY. Sonic… je t’attends… pourquoi tu n’es pas là ? Pourquoi m’as-tu abandonné…
Entre Karkrif, il tient un plateau.
KARKRIF. Pourvu qu’elle se sente bien, cette fois… (Il cogne contre la porte de la cellule, Amy se réveille en sursaut)
AMY. Qui est là ?
KARKRIF. C’est Karkrif, votre humble serviteur…
AMY. C’est toi ?
KARKRIF. Heu, oui… (Il pose sa main sur la porte et elle s’ouvre) Je vous apporte un bol de lait chaud de votre planète. Buvez-le vite, je n’ai pas le droit normalement.
AMY. Vous êtes gentil…
KARKRIF. Non, je ne suis pas gentil ! Je vous trouve très… intéressante.
AMY. Intéressante ?
KARKRIF. Quel froid, ici !
AMY. Tu as remarqué ? Je suis ici depuis deux jours au moins. J’attends mon sauveur.
KARKRIF, à part. Mais il ne viendra pas, son sauveur, comment pourrait-il venir jusqu’ici ? (Haut) J’ai obtenu l’autorisation pour vous de prendre une douche.
AMY. Ca ne lavera pas mes blessures.
KARKRIF. Mais ça vous lavera, vous.
AMY. Pourquoi dis-tu « vous » ?
KARKRIF. Parce que c’est comme ça qu’on parle.
AMY. Pourquoi ne pas parler autrement ? Dire « tu » au lieu de vous ? Dire « Amy » au lieu de dire « le sujet » ou « la cobaye » ? Dire je vous trouve gentille, jolie, agréable plutôt qu’intéressante ?
KARKRIF. C’est que c’est exprimer ses émotions, il ne faut pas, c’est dangereux.
AMY. Pourquoi ce serait dangereux ?
KARKRIF. Parce que je pourrais faire comme vous, me sentir mal et faire des crises, comme vous…
AMY. Mais il n’y a pas que de mauvaises émotions !
KARKRIF. Toutes les émotions sont mauvaises.
AMY. Même la joie ?
KARKRIF. Oui car si je suis privé de l’objet de ma joie, je souffrirais et je ferai des choses ridicules pour le retrouver.
AMY. Des choses ridicules, tu dis que je suis ridicule ?
KARKRIF. Ah, il y a des moments… !
AMY. Moi, je suis ridicule ? Et pourquoi pas toi ?
KARKRIF. Comment ça, moi ?
AMY. Oui, tu es ridicule, parce je sais que tu débordes d’amour et de compassion et tu fais tout pour l’étouffer, en réalité c’est ton amour et ta compassion qui t’étouffent.
KARKRIF. Quoi ?
AMY. Tu ne peux pas m’approcher, tu ne peux pas m’aimer ni me détester, tu ne peux pas te sentir bien avec moi ni te sentir mal, en fait, tu te sens mal partout parce que tu refuses de te sentir bien.
KARKRIF. Parce que tu te sens bien ici, toi ?
AMY. Tu vois, tu me tutoies maintenant !
KARKRIF. Et après ?
AMY. Je me sens bien si je pense à Sonic.
KARKRIF. Tu n’as que ce mot là à la bouche ! Sonic !
AMY. Ca te met en colère que je n’aie que ce mot là à la mot et pas Karkrif ?
KARKRIF. Moi, je m’en fiche.
AMY. C’est vrai, tu es l’indifférence incarnée.
KARKRIF. Les indifférents ne souffrent pas.
AMY. Les indifférents ne décident pas de leur destin.
KARKRIF. Le destin est plus grand que toi, tu ne peux pas agir sur lui.
AMY. Karkrif est plus grand que moi et cependant je suis en train d’agir sur lui.
KARKRIF. Tu parles de moi à la troisième personne maintenant ?
AMY. La cobaye parle de son chercheur comme elle le veut.
KARKRIF. D’accord, Amy, tu es contente !
AMY. Pas toi, apparemment.
KARKRIF. Tu me fais faire des bêtises, un chercheur devrait rester toujours en dehors de l’expérience !
AMY. La seule et l’unique façon de comprendre quelque chose, c’est de l’expérimenter.
KARKRIF. Je te dégoûte, pas vrai ?
AMY. Pas du tout ! Personne ne me dégoûte ! Et certainement pas toi, tu n’as jamais été méchant avec moi, je sais que tu es quelqu’un de bien.
KARKRIF. Je le sais, le seigneur Doom l’a dit.
AMY. Non, pas lui, lui, c’est quelqu’un de méchant.
KARKRIF. C’est faux ! Lord Faith Doom est juste. Il s’adresse aux peuples, c’est notre président et le chef de notre armée.
AMY. Pourquoi enferme t-il une jeune fille et la laisse se faire torturer alors ? C’est juste ça ?
KARKRIF. Il ne vous a pas…
AMY. Si ! Il m’a… je ne veux pas parler de ça…
KARKRIF. Il vous a torturé ? C’est impossible.
AMY. Mon corps a des traces, d’où viennent-elles à votre avis ?
KARKRIF. Notre président ne pouvait pas être au courant, c’est une machination… oui une machination pour nous faire croire qu’il n’est pas un Juste. Celui qui t’a fait ça devrait être jugé, puni et…
AMY. Il était au courant.
KARKRIF. Non, tu mens, tu mens !
AMY. Il était là, il a demandé ce qu’on m’avait fait, il m’a traité de petite chose émotive…
KARKRIF, emporté par son émotion qui déborde. C’est faux ! Amy, une belle jeune fille comme toi… il n’a pas fait ça ! (Se reprenant) Excusez-moi…
AMY. Aide-moi à m’échapper, Karkrif…
KARKRIF. Je ne peux pas faire ça, je serai contre la loi… je serais un traître, jamais !
AMY. On t’autorisera l’émotion…
KARKRIF. Je ne peux pas déserter, je serai la honte des citoyens du continent rouge !
AMY. Sais-tu ce qui se passe en bas ?
KARKRIF. Il y a des massacres… nos dragons brûlent des enfants terriens, qui veulent recevoir de l’aide.
AMY. Pourquoi t’es-tu engagé dans l’armée, Karkrif ?
KARKRIF. Je… je n’ai pas pu aller à l’école.
AMY. Quoi ?
KARKRIF. Oui, pour devenir un grand chercheur, il faut passer par une école mais je ne pouvais la payer… alors je me suis engagé comme laborantin ici. Je voulais participer à une guerre juste pour l’honneur de mon pays.
AMY. On t’a menti, Karkrif, aucune guerre n’est juste et certainement pas celle-là. Black Doom a agressé notre planète, nous nous sommes défendus, c’est tout.
KARKRIF. Mais vous étiez dangereux… vous vouliez nous détruire…
AMY. Mais nous n’avons aucun moyen d’aller plus loin que la lune !
KARKRIF. Et les sondes, celle que nous avons reçue n’était pas armée mais vous pourriez très bien en envoyer d’autres pour nous attaquer…
AMY. On ne peut pas mettre d’armes dans les sondes, vous avez reçu la notre par hasard, on l’a laissé à la dérive dans l’espace, on m’a appris ça à l’école.
KARKRIF. On nous aurait menti ? Un camarade disait ça, il accusait le président de nous mentir. Le capitaine l’a enfermé dans une pièce avec deux autres, on a entendu des cris, des bruits de lutte…
AMY. Veux-tu mourir pour celui qui t’a menti, Karkrif ?
KARKRIF. Je… je ne sais pas… je ne suis pas soldat, alors… j’ai besoin de réfléchir… Excuse-moi, je n’aurais pas dû dire tout ça, j’ai trahi mon pays !
AMY. C’est faux ! Les seules personnes que tu trahis, c’est ton méchant président et son capitaine cruel.
KARKRIF. Mais ce sont mon président et mon capitaine, j’ai élu mon président !
AMY. Il ne tient pas ses promesses ? Ce ne serait pas la première fois pour un politique.
KARKRIF. J’ai besoin de réfléchir, tu m’as troublé… Je dois y aller.
AMY, reprenant son air de jeune fille joyeuse. Je n’ai pas le droit à une douche alors ? J’en aurais bien besoin.
KARKRIF. Si, si, veuillez me suivre…
AMY. Tu me vouvoies encore !
KARKRIF. Désolé mais c’est la règle. (Ils sortent de la cellule)
ACTE TROISIÈME
Scène Première
La comète de Halley, le grand hangar, Jour 10, 8h23.
Les soldats sont tous là, dans le public. Entrent Lord Faith Doom et Regius.
REGIUS. Soldats, notre président, le très respectable Lord Faith Doom, aimerait faire une déclaration.
DOOM. Soldats du continent rouge, je suis content de vous, je vous félicite pour les bons progrès que vous avez fait, la planète Terre sera bientôt occupée. Pour une fois, la guerre sera courte, votre pays est fier de vous. Chaque jour le président des Etats-Unis perd un peu de son pouvoir sur le monde, bientôt, ce seront les autres pays qui mèneront la guerre à leur place, notre armée doit être forte, notre armée doit être efficace. Aidez les populations du mieux que vous pouvez car vous menez une guerre juste, une guerre qui est le seul moyen de maintenir la paix et la tranquillité dans l’univers. Que Dieu vous bénisse, que Dieu bénisse le continent rouge !
(Applaudissements)
REGIUS. Merci, monsieur le président. (Les soldats sortent)
DOOM. Cela fait déjà cinq jours que nos troupes ont envahi la Terre et nous commençons à voir les premiers résultats, c’est encourageant.
REGIUS. Mais quel est votre véritable but ?
DOOM. Je veux éviter un autre désastre, mon frère est mort à cause de ces émeraudes.
REGIUS. Nous savons tous que vous détestiez votre frère, quel est votre véritable but, président ?
DOOM. Quoi, vous m’accusez de mentir ?
REGIUS. Pas du tout ! Je vous demande simplement pourquoi vous et le gouvernement, vous attaquez cette planète. Il y a sûrement quelque chose, on ne dépense pas des milliards sans avoir une idée derrière la tête.
DOOM. Parce que la sécurité ne vaut pas cette dépense, selon vous, capitaine ?
REGIUS. Pas la sécurité seule, ce n’était pas une menace directe. Quelles richesses renferme cette planète ?
DOOM. De l’hydrogène.
REGIUS. Je m’en doutais, il manquait les intérêts économiques…
DOOM. Jamais nous n’aurions déclenché une guerre sur une planète sans richesse, cela aur
PERSONNAGES
(Par ordre d’apparition)
AMY ROSE
SONIC THE HEDGEHOG
VANILLA THE RABBIT
CREAM THE RABBIT
CHEESE
REGIUS
UN PRESENTATEUR TELE
MILES “TAILS” PROWER
LORD FAITH DOOM
DR. IVO ROBOTNIK dit EGGMAN
KARKRIF
LE PRÉSIDENT DES Etats-Unis
KNUCKLES THE ECHIDNA
JIM
DEUX SOLDATS ALIENS
CLAUDIA
SHADOW THE HEDGEHOG
ROUGE THE BAT
BIG THE CAT
VECTOR THE CROCODILE
CHARMY BEE
ESPIO THE CAMELEON
UNE ENFANT CUBAINE
E-123 OMEGA
DEUX SOLDATS AMERICAINS
ACTE PREMIER
Scène première
Le jardin de Marbre près Ruines Mystiques. Jour 1, 22h30.
Entre Amy, seule, sanglotant et se promenant dans l’obscurité. Les personnages ne se reconnaissent pas.
AMY. Il m’a encore laissé tombé ! Sonic, je n’en peux plus ! Je te donne un billet doux et te demande de me retrouver sous l’arbre mais non, tu ne viens pas ! Quand je suis triste, je viens ici, au jardin de marbre, c’est beau…
Entre Sonic, il tient un bouquet de roses, Amy ne le voit pas.
SONIC, à part. Ah…curieuses odeurs que celles des fleurs…elles rappellent toujours tant de choses. La douceur exquise d’un corps féminin couvert de rosée fraîche du matin allongée nue dans l’herbe… (Il rit.) Il faudra que je la note, celle-là ! (Il s’assoit) Le monde n’est pas assez grand pour moi, j’en fais le tour en trop peu de temps, ah si je pouvais trouver d’autres mondes pour m’éclater !
AMY, à part. Ne suis-je qu’une distraction pour celui que j’aime ?
SONIC, à part. Ne suis-je qu’un esclave de ce monde morne et triste qui m’emprisonne ?
AMY, à part. Si je saute, me sauveras-tu ?
SONIC, à part. Certainement pas !
AMY. Quoi ?
SONIC. Qui va là ?
AMY. Une jeune fille qui a besoin d’aide.
SONIC. Je suis toujours là quand on a besoin d’aide ! Où es-tu ?
AMY. Juste là. (Il s’approche d’elle, Amy l’attrape et l’embrasse)
SONIC. Tu n’attends pas pour faire connaissance à ce que je vois.
AMY. Je suis prête à te donner tout mon amour.
SONIC. Dans ce cas, je suis prêt à le recevoir.
AMY. Mais n’es-tu pas déjà engagé ?
SONIC. Je ne m’engage jamais. Qui es-tu ?
AMY. Celle qui t’aime.
SONIC. Il y en a beaucoup.
AMY. Vantard ! (Elle se jette sur lui et le plaque au sol en l’embrassant, il se dégage peu après)
SONIC. Au secours, je suis coincé ! Mais qui es-tu ? (Amy allume un portable qui les éclaire) Amy !
AMY. Oui, Sonic, c’est moi que tu as embrassé et pas l’une de ces pouffiasses que tu as l’habitude de dénicher pour une soirée !
SONIC. Ne me colle pas, Amy ! Je fais ce que je veux !
AMY. Tu n’es pas venu, ce soir.
SONIC. Je n’en avais pas envie.
AMY. Je te propose un mariage, tu ne veux pas, je te propose un rendez-vous, tu ne veux pas non plus ! Tu ne m’aimes pas ! Tu m’as menti !
SONIC. Je ne veux pas m’enchaîner à toi, c’est tout !
AMY. Pourquoi, mais qu’est-ce qu’il y a ?
SONIC. Je suis tendu.
AMY. Mais pourquoi, réponds-moi. Je ne comprends pas.
SONIC. Bien sûr que tu ne comprends pas, tu ne sais pas ce que c’est qu’un fil à la patte, une jeune fille qui se colle à toi et qui prétexte l’amour !
AMY. Tu penses que je ne t’aime pas ?
SONIC. Si mais tu n’as pas besoin de me coller.
AMY. Je dois t’aimer de loin ?
SONIC. Non plus.
AMY. Alors quoi ?
SONIC. Aime-moi, sois passionnée et laisse-moi tranquille en même temps. C’est pas dur !
AMY. Eh bien si ! Mais il faut croire qu’il y en a qui y arrivent, celles à qui tu offres des fleurs par exemple, pour qui sont t-elles ? Qui est l’heureuse élue de ton cœur si partagé, Sonic, dis-le moi.
SONIC. Ces fleurs sont pour qui les voudra. Tu les veux ?
AMY. Seulement si elles contiennent ton amour.
SONIC. Encore ! L’amour, toujours l’amour mais si c’est pour m’enfermer dans une cage dorée, ce n’est pas la peine !
AMY. Alors tu en aimes une, puis tu la jettes, une autre et tu la jettes et ainsi de suite ! Quand cela s’arrêtera t-il ?
SONIC. Jamais.
AMY. C’est facile pour toi, quand tu en es lassé, tu en changes, en fait tu n’en aimes aucune !
SONIC. Si je m’attache je deviendrai comme toi, et je me jetterai du haut du jardin de marbre pour l’amour, c’est ridicule.
AMY. Peut-être mais je n’y peux rien.
SONIC. C’est facile d’être victime.
AMY. Et tu ne l’es pas, peut-être ?
SONIC. Non.
AMY. Maintenant réponds-moi enfin, Sonic, est-ce que tu m’aimes ?
SONIC. Je n’ai jamais aimé, tu le dis toi-même.
AMY. Pourquoi ne pas commencer ?
SONIC. Et si par la suite, tu ne me lâchais plus ? Si tu devenais jalouse ?
AMY. C’est déjà le cas, non ? Et tu t’en tires très bien.
SONIC. Eh bien, change.
AMY. Change d’abord.
SONIC. Je n’y arrive pas.
AMY. Eh bien, tant pis. Je me souviendrai toujours de notre baiser de ce soir en espérant qu’il ne sera pas le dernier. (Elle sort.)
SONIC, seul – Mais c’est vrai, quoi ! Pourquoi m’attacher ? N’y a-t-il pas d’autres choses que l’amour, l’amitié par exemple, on prend un verre, on fait la fête, on s’amuse quoi ! Et Amy ne pense qu’à l’amour, qu’a-t-il donc de si important ? On aime une fille, on sort avec elle, on s’est amusés et puis on se dit en revoir, comme ça on reste libre ! Oh et puis c’est trop compliqué ! Ca n’a pas d’importance… (Il commence à courir) Tant que j’ai ça ! La liberté est la seule vraie raison de se battre, quand Amy le comprendra peut-être pourra t-elle me comprendre.
Scène II
La maison de Vanilla, Forêt de la feuille. Jour 2, 9h24.
Entrent Vanilla, Amy, Cream et Cheese.
VANILLA. Amy, calme-toi.
AMY. Les hommes !
CREAM. Mais ils ne sont pas tous comme Sonic.
CHEESE. Oh non alors !
AMY. Je ne suis pourtant pas si exigeante, je lui demande de m’aimer, moi, et pas d’aller passer la nuit avec toutes ces petites…narcisses ! Est-ce que c’est trop demander que d’être seule dans le cœur de quelqu’un ?
VANILLA. Non, c’est tout à fait normal mais pas pour Sonic.
AMY. Mais pourquoi ne veut-il pas m’embrasser ? Je suis laide, c’est ça ?
CREAM. Mais pas du tout, tu es très belle, Amy !
CHEESE. Très belle !
VANILLA. Il sait simplement qu’il ne peut pas t’aimer comme tu voudrais qu’il t’aime, c’est pour ça qu’il ne veut pas t’embrasser. Je suis sûre qu’il te trouve mignonne à croquer.
AMY. A quoi bon alors q’il ne m’aime pas ?
VANILLA. S’il ne peut pas t’aimer comme tu l’aimes c’est que ça ne peut pas marcher entre vous, c’est simple. (Amy se lève puis après un temps, met sa main sur sa poitrine)
AMY. Sonic, je te jure… malgré tout ce qui pourra arriver, malgré le temps, malgré la vérité, malgré la difficulté, je t’aimerai toujours.
CREAM. Amy, ne jure pas, tu pourrais le regretter…
AMY. Jamais.
VANILLA. Ecoute Amy, je suis sûre que tu auras encore le temps d’y réfléchir, tu es jeune et tu veux tout, tout de suite. Attends un petit peu et tu verras.
AMY, après un soupir. Tu as peut-être raison, Vanilla. Mais je serais prête à tout faire pour lui et… (Soudain, un grand fracas, des débris de bois envahissent la scène, le plafond se fissure, la maison tremble, un trou béant est ouvert sur le côté gauche de la maison, cri, panique de Cream et Cheese, la lumière s’éteint. Silence. Un jet de lumière venant du trou éclaire les quatre personnages paralysés par la peur. Entre Regius, tenant un orbe qui dégage de la lumière.)
REGIUS. Bonsoir, mesdemoiselles. (Il observe la scène) Veuillez excuser ma hardiesse d’être entré sans frapper, sur votre planète, c’est excessivement impoli. (Il se promène sur la scène, tournant autour d’Amy) Mais il se trouve que nous cherchons quelqu’un et ce quelqu’un, nous ne le trouvons pas… un hérisson…
AMY, à part, effrayée. Sonic !
REGIUS. Nous savons que vous avez des informations sur la créature que nous recherchons… et nous avons les moyens de vous faire parler.
AMY. Qui… qui êtes-vous ?
REGIUS. Je suis le capitaine Regius, je donne mes ordres sur la comète que vous appelez Halley, il s’agit de notre vaisseau principal. Nous passons tous les soixante-quinze ans près de votre planète et cette fois-ci, nous nous y arrêtons pour une raison bien précise… le très grand seigneur Black Doom n’est pas revenu de son expédition sur cette planète et cela nous intrigue beaucoup. Les derniers signaux de détresse de la comète noire ont transmis les signalements des agresseurs… (désignant Amy) tu en faisais partie.
AMY. Je… je…
REGIUS. Ne nie pas ! Notre seigneur et maître Lord Faith Doom, frère aîné de Black Doom est impatient de parler avec toi, j’espère pour toi que tu te montreras coopérative. Allez, suis-moi ! (Amy ne bouge pas) Je n’ai pas envie d’avoir à utiliser la force… (Pas de réaction.) Très bien… (Il lève le bras et Amy se trouve paralysée un instant puis s’avance vers lui, comme un automate.) A l’avenir, montre-toi obéissante, ou tu le regretteras amèrement. (Aux autres) Quant à vous…
CREAM. Libérez Amy !
CHEESE. Libérez-la, libérez-la !
REGIUS. La ferme ! (Il sort un orbe de couleur différente et le lance sur Cream et Cheese, une épaisse fumée se répand autour d’elles et les endort.)
VANILLA. Cream !
AMY, sous l’effet de la rage. Que lui avez-vous fait ?
REGIUS. Je l’ai endormie, elle ne faisait que s’attirer des ennuis. (A Vanilla) A présent, écoute-moi bien, cette jeune fille est notre prisonnière, si tu veux qu’elle vive, je te conseille de ne rien faire, personne sur cette planète n’a aucune chance contre nous. (Il sort et oblige Amy à le suivre. L’obscurité revient, Vanilla est tombée à genoux)
VANILLA. S’il y a une puissance supérieure qui m’écoute, qu’elle fasse terminer ce cauchemar, je veux me réveiller ! (Accourant à Cream) Cream, mon enfant, ma petite… (Elle écoute son corps) Tu es vivante… ma chérie, tu es vivante…
Scène III
Dans le laboratoire de Tails près d’Emerald Beach. Jour 2, 16h00.
Le grand écran montre passer des publicités, Sonic est installé tranquillement sur un canapé et lambine, soudain, un présentateur apparaît sur l’écran, il a la mine grave.
LE PRESENTATEUR. On vient de nous apprendre que la maison Blanche ainsi que tous les grands centres de décision de la planète ont reçu un message en provenance de l’espace, dans ce message, il est clairement annoncé que les Armées noires sont revenues. Ces monstres extraterrestres qui avaient envahi notre planète il y a trois ans viennent d’envoyer un ultimatum à la commission internationale. Si les émeraudes du Chaos, source phénoménale de puissance ne leur sont pas remises dans les 48 heures, leur armée passera à l’attaque. Selon les armées noires, ces pierres extraordinaires représentent une menace pour leur peuple, ces derniers accusent la Terre de fabriquer des armes en utilisant ces émeraudes comme source d’énergie. Dans cet ultimatum, il est dit que les héros Sonic et Shadow le hérisson doivent quitter la Terre dans les 48 heures. L’ONU se réunit cet après-midi d’urgence pour discuter de la position à adopter. (Sonic éteint l’écran)
SONIC. C’est un film ou quoi ? (Entre Tails.)
TAILS. Sonic, les armées noires sont de retour !
SONIC. Oui et j’ai cru comprendre qu’il voulaient que je quitte la Terre.
TAILS. Qu’est-ce qu’on fait ? Doit-on tout de suite partir à la recherche des émeraudes du Chaos ?
SONIC. Oui, dépêchons-nous, car toutes celles que nous ne trouverons pas pourront être transmises au chef des armées noires, faisons vite !
(Entre Vanilla, essoufflée)
VANILLA. Tails… Tails…
TAILS. Vanilla !
VANILLA. Il faut que je parle à Sonic…
SONIC. Je suis là.
VANILLA. Un… affreux monstre est venu et il a enlevé Amy, le capitaine Regius, à ce qu’il a dit.
SONIC. Quoi ? Est-il avec les armées noires ?
VANILLA. Oui et il va sûrement tenter de trouver Tails, Knuckles, Shadow et toi, il veut se venger de ce qui s’est passé il y a trois ans. Il a emmené Amy, je n’ai rien pu faire ! Je ne sais pas ce qu’il lui a fait ! Sonic, je t’en prie, sauve-la, sauve-nous !
SONIC. Ca ne sera pas facile mais j’y arriverai ! Tails, nous partons, prépare le Tornado, nous partons à la recherche des Chaos Emeralds, grâce au Chaos Control, j’atteindrai leur base et je m’occuperai d’eux !
TAILS. Bien parlé, Sonic !
(Sortent Sonic et Tails.)
Scène IV
Sur la comète de Halley, l’intérieur a été agrandi et a pris une couleur violette. Jour 2, 18h46.
Amy est sur scène, attachée sur une planche qui semble être vivante, elle sanglote. Entrent Lord Faith Doom et Regius.
DOOM. Voilà donc notre prisonnière, que lui avez-vous fait ?
REGIUS. Nous lui avons injecté le sérum expérimental X255, elle réagit plutôt bien.
DOOM. Cela ne la tuera pas ?
REGIUS. Il y a très peu de risques d’après nos scientifiques, les effets secondaires peuvent déclencher des douleurs d’estomac et des hallucinations mais rien de plus.
DOOM. Je l’espère car il faut qu’elle parle.
REGIUS. Elle parlera, seigneur, elle parlera.
DOOM. Je l’espère pour vous, capitaine Regius, ou vous testerez personnellement votre nouveau sérum révolutionnaire.
REGIUS, soudain très inquiet. Interrogez-la, monseigneur, je réponds de sa réponse.
DOOM, s’approchant d’Amy qui sanglote toujours. Jeune fille, tu as eu l’outrecuidance d’attaquer Black Doom, aujourd’hui tu en payes le prix… cependant, je puis alléger ta souffrance si tu me dis où se trouvent Sonic et Shadow.
AMY. Vous… ah… Vanilla, c’est toi, est-ce que Sonic est revenu ? (Un temps) Je me sens toute drôle, il vient de me prendre dans ses bras…
DOOM, à Regius, mécontent. Elle parle, n’est-ce pas ?
REGIUS. Ce sont des hallucinations passagères, monseigneur, elle va parler… (Il s’approche d’elle) Tu vas parler, petite garce !
AMY, regardant le ciel, d’adressant à Sonic qu’elle voit dans son illusion. Ces oiseaux sont merveilleux, est-ce que le soleil est levé ? J’aimerai tant m’allonger sur l’herbe pour regarder l’aurore avec toi… Tu veux bien ? Je veux goûter ce moment divin en ta compagnie, prendras-tu ma main, mon prince ? Je sais que tu le veux mais que n’oses pas, cette timidité extravertie me touche et je t’en aime encore davantage…
DOOM. Capitaine Regius…
REGIUS, secouant Amy. Tu sais où tu es, petite conne ? Réponds-moi ! Réponds au seigneur Doom ou tu seras battue, fouettée et…
AMY. Je me sens meurtrie par l’amour, ce démon aux bras puissants m’élance contre celui que j’aime et l’étouffe…
DOOM. Regius…
REGIUS. Attendez, monseigneur, je vous jure qu’elle va parler, laissez-moi juste quelque temps seul avec elle et je vous assure que je vais lui délier la langue.
DOOM. Je vous donne cinq minutes et pas une de plus. (Sort Doom)
REGIUS. Alors comme ça, sale garce, tu ne veux pas parler ! (Il fait un signe et la planche vivante ressert les liens autour de ses poignets et de ses jambes)
AMY. Non…
REGIUS. Je t’ai dit que ça irait mal si tu ne te montrais pas coopérante… (Il sort une lame rouge) Cette rougeur va teindre ton corps si tu ne parles pas… (Il fait passer la lame sur le bras droit d’Amy qui commence à saigner)
AMY. J’ai froid…
REGIUS. Il ne fait pas chaud ici, si tu veux, on peut baisser un peu la température.
AMY. Laissez-moi… (Un temps) Ce silence…
REGIUS. Maintenant, réponds-moi… où est Sonic ? Si nous le capturons, tu auras la vie sauve, tu pourras peut-être même vivre sur notre planète, en démocratie, tu seras libre si tu réponds…
AMY. Que vous ai-je fait ?
REGIUS. Rien… c’est votre planète qui a agressé la notre.
AMY. Black Doom a envoyé son armée sur notre planète, les hommes n’ont fait que se défendre… j’ai mal…
REGIUS, avec colère, sortant un fouet de la même couleur que la lame. Tu crois que c’est si simple ? (Il la frappe un grand coup sur la poitrine, elle hurle) Nous avons fait un marché avec les humains, nous les défendons contre les menaces et faisons d’eux nos alliés et ils détruisent l’une de nos comètes !
AMY. Black Doom voulait nous tuer…
REGIUS. Nous étions en route pour l’arrêter, cet idéaliste, haineux des humains, n’en avait plus pour longtemps et cependant, Sonic et Shadow ont voulu jouer aux héros… toi aussi, apparemment ! (Il frappe une nouvelle fois, nouveau hurlement) Vois-tu où cela te mène, salope ?
AMY. Laissez-moi ! Laissez-moi !
REGIUS. Tu parleras, oh oui, tu parleras ! Pense à l’état dans lequel il va te retrouver, s’il te retrouve ! Parle et je te libère, je t’offre la démocratie !
AMY. Sonic ! Sonic !
REGIUS, hurlant. Parle ! C’est ce qu’il veut, il veut te retrouver ! Vas-tu te laisser mourir dans d’atroces souffrances ? Crois-tu que c’est ce qu’il veut ? Hein ?
AMY. Je vois des formes de toutes les couleurs, je vois Sonic…
REGIUS. Continue, ça fait avancer notre science…
AMY. Quoi ?
REGIUS. C’est la première fois que nous testons le produit que tu as dans les veines… c’est très intéressant pour nous…
AMY. Vous êtes horrible…
REGIUS. Je fais ce qui est nécessaire. (Nouveau coup.) Il te reste une minute pour parler ou bien, je vais chercher la petite lapine de tout à l’heure et elle aura droit à bien pire que toi…
AMY. Non ! Non ! Pas Cream, monstre, pas Cream !
REGIUS, hurlant. Alors dis-moi où sont Sonic et Shadow ! Dis-le !
AMY. Ils sont… je ne sais pas !
REGIUS. Tu crois que je vais avaler ça, connasse ? Réponds !
AMY. Sonic est souvent…
REGIUS, faisant claquer son fouet près de l’oreille d’Amy. Continue…
AMY. Aux Ruines Mystiques, avec Tails ! Mais il court partout sur la planète !
REGIUS. Comment le trouver ? (Cinq secondes, il la fouette violemment) J’ai dit : Comment le trouver ?
AMY. C’est le seul être vivant capable de dépasser la vitesse du son… c’est le seul… le seul…je vous le jure… le seul… le seul… (Entre Lord Faith Doom)
DOOM. J’espère pour vous, capitaine, qu’elle a dit ce qu’elle avait à dire.
REGIUS. Oui monseigneur, elle a avoué que Sonic était souvent dans les Ruines Mystiques et qu’il était le seul être vivant à pouvoir dépasser la vitesse du son…
DOOM, menaçant. Oui… ce n’est pas très satisfaisant, capitaine.
REGIUS. C’est tout ce qu’elle sait, monseigneur…
DOOM. Alors elle ne nous sert plus à rien.
REGIUS. Permettez-moi, seigneur, de vous contredire, elle est amoureuse et connaît bien le hérisson. Je pense que si elle reste à bord, nous aurons plus de chances de le faire venir ici une fois que nous l’aurons trouvé…
DOOM, après un temps de réflexion. Vous avez raison, capitaine. Vous connaissez ce sentiment que l’on appelle amour.
REGIUS. Oui, seigneur.
DOOM. C’est que vous connaissez aussi son opposé, la haine, ces sentiments empêchent l’efficacité, les passions font faire des choses futiles et irréfléchies. Je vous ai toujours reproché ce trop plein de sentiments, capitaine, mais pour une fois, ils nous ont été utiles. Tâchez de faire en sorte que cela reste le cas car contrairement à vous, je ne ferai pas de sentiments. Suis-je bien clair ?
REGIUS. Très clair, seigneur.
DOOM. Vous enverrez un de nos scientifiques pour faire l’analyse des effets du sérum X255 sur la jeune fille, une fois que vous aurez identifié les effets secondaires inutiles, vous les éradiquerez, ainsi nous pourrons commercialiser le produit. Avez-vous une idée de sous quelle forme vous le vendrez ?
REGIUS. Sous forme d’un gel douche nouveau qui ravivera les plus beaux souvenirs des usagers.
DOOM. Encore des sensations… Si cela peut permettre de nous enrichir, faites comme vous voudrez. Je juge à l’efficacité.
REGIUS. Je ne vous décevrai pas, seigneur.
DOOM. Je ne connais pas la déception, capitaine. (Il sort)
Scène V
Sur l’Egg Carrier III. Jour 2, 19h22.
Entre le docteur Robotnik, seul. Il sort quelques papiers et les trient devant son écran puis soudain, il regarde l’écran et réagit.
EGGMAN. Non ! C’est pas possible ! Ils sont là, ils sont de retour ! La comète de Halley… (Entre Regius, tenant une arme à plasma. Il pointe son arme contre le dos du docteur ce qui lui fait arrêter sa réplique précédente.)
REGIUS. Très juste, docteur Robotnik.
EGGMAN. Qui êtes-vous et comment êtes-vous entré ?
REGIUS. Cela docteur, ça n’a pas été très difficile, je connais le mot de passe, je l’ai récupéré dans votre base de données.
EGGMAN. Comment osez-vous pirater mes mots de passe géniaux ?
REGIUS. Nous discuterons de cela plus tard, pour le moment, Lord Faith Doom aimerait avoir un petit entretien avec vous.
EGGMAN. Quand ?
REGIUS. Immédiatement, suivez-moi.
Scène VI
Sur la comète de Halley. Jour 2, 19h30.
Amy est attachée sur la table de la scène IV, elle ne dit rien, ses yeux dans le vague expriment le désespoir, elle a des marques de coups de fouet. Entre Karkrif, un scientifique Alien. Il a l’air perdu comme s’il avait peur de s’être trompé d’endroit, il tient un stylo et écrit sur un petit tableau attaché à son poignet. Il s’avance vers Amy dont les yeux expriment à présent la terreur, il tâte la table comme s’il cherchait quelque chose à l’aveuglette. Puis il tâte le corps d’Amy, qui émet un gémissement, après deux secondes, il retire sa main, comme s’il venait de se brûler. Doucement, il revient vers elle et renifle Amy, il reste un instant comme s’il sentait cette odeur pour la première fois.
AMY. A… Arrêtez…
KARKRIF, comme sortant d’un rêve. Vous… êtes le… cobaye, n’est-ce pas ?
AMY, criant, les larmes commençant à monter. Je ne suis la cobaye de personne !
KARKRIF, effrayé. Pardon ! Je me suis perdu, je devais trouver le cobaye du sérum X255 de la part du capitaine, d’habitude c’est mon supérieur qui s’occupe de ça mais… pardonnez-moi !
AMY. Pardonner… comment pardonner… ?
KARKRIF. Oh, je vous en supplie, si le seigneur Faith Doom apprend que j’ai fait une erreur, il m’exclura de la comète et… j’ai terriblement peur de l’extérieur. Je sais, ce n’est pas bien mais je vous en prie…
AMY. Laissez-moi… je suis sale, humiliée, injuriée… j’ai trahi…j’ai trahi mon amour…
KARKRIF. Votre amour… je…je ne vois pas de quoi vous parlez.
AMY. Vous ne savez pas…vous ne savez pas !
KARKRIF, apeuré et craignant d’avoir commis une erreur. Excusez-moi ! Excusez-moi ! Je vous ennuie, il vaut mieux que je parte… savez-vous où se trouve le cobaye ?
AMY, pleurant. C’est moi ! Ils m’ont injecté quelque chose, et je n’ai plus rien vu, je ne savais plus où j’étais, je revoyais mon passé… Je voulais que ça continue, que je ne voie plus cette chambre, cette grotte dans laquelle je suis emprisonnée… J’en veux encore… Donnez-moi ce produit, pour que j’oublie, pour que j’oublie ces coups, ces insultes…
KARKRIF, troublé et essayant de paraître insensible. Je n’en ai pas sur moi et je n’ai pas l’ordre de vous en rapporter avant de connaître ses effets, continuez, je vous prie.
AMY. Oui…
KARKRIF. Il y a beaucoup d’émotion dans votre voix… vous avez de l’eau sur le visage.
AMY. Encore… donnez m’en... je veux revoir le visage de celui que j’ai trahi même si je ne le mérite pas… Sonic… Sonic…
KARKRIF. Ils m’ont dit que si vous donniez d’autres informations sur celui qu’on appelle Sonic, vous auriez le droit à une petite faveur.
AMY. Non, je ne peux pas… je ne veux pas… le trahir encore… Sonic, pardonne-moi, pardonne-moi, je suis une garce… je t’ai vendu…
KARKRIF, surpris et ayant de plus en plus de mal à dissimuler son émotion. Pourquoi dites-vous cela ? Vous n’êtes plus sous l’effet du produit… et pourtant vous dites des choses qui n’ont aucun sens…
AMY, hystérique. Vous ne comprenez pas… je suis folle ! Sonic est mon amant, je l’ai trompé mais malgré cela il m’aime toujours ! Il m’aime comme un prince charmant ! Il m’aime ! Il m’aime ! Il m’aime ! (Retombant dans la dépression) Mais… il va m’abandonner… je n’ai pas été sage… je l’ai déçu.
KARKRIF. Vous allez mal, je voudrais faire venir un guérisseur… mais je n’ai pas le droit.
AMY. Laissez-moi comme ça ! Je ne mérite pas de guérisseur, j’ai peur de ne pas pouvoir guérir même avec son aide… j’ai une boule dans la gorge, j’ai mal, (presque théâtrale) vous sentez cette douleur qui nous environne ? Je vous distingue mal, êtes-vous rouge ou violet ?
KARKRIF. Violet avec des nuances de rouge... je ferai peut-être mieux de partir, vous ne croyez pas ?
AMY, très fort, en crise d’hystérie. Non ! Restez ! Restez, je vous en supplie ! Vous êtes le dernier espoir qui me reste, vous êtes mon sauveur !
KARKRIF. Je ne peux rien faire mais croyez bien que si je pouvais…
AMY. Ah, ne dites pas ça ! Ne le dites pas ! Mon cœur palpite, ne partez pas ! Ne partez pas !
KARKRIF, s’éloignant. Je vais faire venir quelqu’un… je fais vite…
AMY. Restez ! (Elle a du mal à respirer) Restez… sauvez-moi, amenez-moi près de Sonic… (Elle tente une grande inspiration mais l’air ne rentre pas, elle s’immobilise, un temps)
KARKRIF, affolé. Vous allez bien ? (Il lui fait un massage cardiaque) Respirez ! Respirez ! (Amy a des convulsions un moment puis prend une grande respiration, puis se calme, elle reste allongée, sa respiration est lente et profonde. Karkrif se parle à lui-même.) Elle va mieux… Qu’est-ce que c’était ? Une grosse charge émotionnelle, sans doute. Ce sujet renferme une quantité d’émotion… c’est énorme. J’ai l’impression que je suis conforme aux normes à côté d’elle. Ici, on nous interdit l’émotion, elle est un obstacle à l’efficacité. L’émotion, c’est bon pour les animaux comme elle… et comme moi. Non ! Je ne suis pas un animal ! Je suis plus… ou moins, je ne sais pas trop… Mais j’aime les animaux et je m’intéresse beaucoup aux humains en particulier. (Amy bouge) Elle se réveille…
AMY, criant, en proie à une illusion. Laisse-moi, tu entends, laisse-moi ! Tu me rends folle, lâche ce fouet… ah, si j’avais mon marteau, je t’écraserai ! Sonic viendra et il te bottera les fesses ! Il me sauvera et je serai sa princesse, tu entends ! Sa princesse ! Il m’emmènera dans son château, me fera entrer dans sa chambre de velours, me donnera un peu d’eau et me fera l’amour ! Il me touchera, me désirera ! Et sa douceur effacera ma douleur, tu seras puni ! Il te transpercera de son épée et fera exploser ton vaisseau et tu mourras…oui… (plus doucement) oui…(Elle se tourne vers Karkrif, durant cette tirade, il a reculé et est très gêné, il ne sait plus où se mettre, il a presque peur.) Vous êtes resté… je suis désolé, j’ai vu… j’ai vu Sonic me toucher… il était doux et j’étais heureuse. Vous vouliez quelque chose ?
KARKRIF. J’ai… ce qu’il me faut… j’espère que vous allez mieux…
AMY. Oui, un peu mieux.
(Un bruit d’ascenseur, entrent Regius, Eggman et Lord Faith Doom)
DOOM. Voici Amy Rose, docteur.
AMY. Robotnik ! Tu étais derrière tout ça ? C’est toi qui leur as ordonné de me capturer !
DOOM. Tu te trompes, petite chose émotive. Le docteur ne fait que suivre l’exemple de son grand-père, il fait affaire avec nous et il sauve votre planète. Tu devrais le remercier.
AMY. Si je devais choisir entre notre planète et Sonic, je choisirais Sonic !
REGIUS. Comment oses-tu…
DOOM. Ne vous laissez pas emporter par vos émotions, capitaine.
REGIUS. Veuillez m’excusez, milord.
DOOM, à Amy. Il est heureux pour l’humanité que ce ne soit pas à toi de faire ce choix. (Il se tourne vers Karkrif qui tremble comme une feuille, puis, à Regius) Comment se nomme celui-là ?
REGIUS. Karkrif, c’est le scientifique je l’avais envoyé pour interroger la criminelle Amy Rose sur l’effet du sérum X255.
DOOM, à Karkrif. Quels sont vos résultats ?
KARKRIF. Le sérum atteint ses objectifs, les évènements heureux passés sont revécus par le sujet, cependant il existe un effet secondaire gênant qui provoque le rejet d’une grosse charge émotionnelle, monseigneur.
DOOM. Supprimez-la, cela flatte notre côté animal et déshonore notre condition.
KARKRIF. Cela sera fait, seigneur.
DOOM. Après cela, commercialisez-le.
KARKRIF. Oui, monseigneur.
DOOM. Vous pouvez disposer. Emportez-la et mettez-la en cellule. (Karkrif sort, poussant la table où se trouve Amy. Doom continue, à Eggman) Vous voyez, docteur, nos scientifiques sont efficaces.
EGGMAN. Je vois cela, en effet… mais dites-moi, faire prendre de force ces sérums aux prisonniers…
DOOM. Je vois, vous voulez parler de la morale. Sachez, docteur, que la morale est une barrière fantomatique, elle n’existe que pour servir nos intérêts, elle motive les peuples et leur donne l’impression d’être justes. C’est une barrière nécessaire mais tant que personne ne sait ce qui se passe et n’a le courage d’agir, rien ne nous empêche de faire ce qu’il faut pour satisfaire nos intérêts. Il y a des rumeurs sur ce qui se passe ici, des gens le disent, l’écrivent, mais rien n’est fait.
EGGMAN. Parce qu’ils ont trop peur de vous.
DOOM. Nous ne connaissons que très peu la peur, si notre peuple ne se révolte pas c’est parce qu’il trouve cela normal, je ne suis pas un dictateur, je reçois mes ordres du peuple. Mais si le peuple ne me donne pas d’ordres, rien ne m’empêchera de m’enrichir tant que j’ai le pouvoir et de maintenir la paix et la tranquillité dans l’univers. Ce que je fais, je le fais pour le Bien. Que Dieu nous bénisse, que Dieu bénisse notre planète. (Revenant à ce qu’il voulait lui dire) Docteur, nous comptons sur votre aide, vous pouvez vous sauver et sauver votre espèce, dites-moi où je peux trouver Sonic, Shadow et les émeraudes du chaos.
EGGMAN. Je vous ai apporté celle-ci, (il sort une émeraude grise, brillant d’un éclat blanc) dans l’espoir que nous pourrions coopérer.
DOOM. J’apprécie votre geste. Regius va emporter cette émeraude dans la salle de contrôle.
REGIUS. Tout de suite, seigneur. (Eggman lui donne l’émeraude et Regius sort)
DOOM. Ce que je vous propose est très simple, une fois les émeraudes du chaos récupérées, de façon à ce que les humains ne tentent rien contre nous comme ça a déjà été le cas… je vous libérerai des menaces Sonic et Shadow qui peuvent contrôler le pouvoir de ces émeraudes et qui les ont utilisé pour tuer plusieurs d’entre nous. Ils seront conduits dans notre système et jugés. Acceptez-vous de transmettre mon offre aux dirigeants humains de cette planète ? Vous avez bien une sorte de chef de meute.
EGGMAN. En effet, je puis faire cela mais en échange, je veux être sûr qu’il ne me sera fait aucun mal ni à la population et que je pourrais la dominer.
DOOM. Si vous faites ce que je vous dis et que vous tenez votre parole, vous deviendrez le chef de la meute des humains. Je vous le promets et Lord Faith Doom n’a qu’une parole. Cependant, si vous me trahissez, n’attendez aucune pitié de ma part, nous sommes d’accord ?
EGGMAN. Nous sommes d’accord. (Sortent Doom et Eggman)
ACTE SECOND
Scène Première
Le bureau Ovale, Maison Blanche. Jour 3, 8h51.
Le président des Etats-Unis est installé à son bureau, deux gardes du corps sont devant la porte, tous semblent attendre, ils ne disent rien. Puis on entend du bruit à l’extérieur et le docteur Eggman est introduit par deux autres gardes qui le fouillent une nouvelle fois. On voit qu’il a remis ses vêtements rapidement.
EGGMAN. Oui, c’est bon !
GARDE 1. La fouille est obligatoire, docteur, pour quiconque souhaite rencontrer le président en personne.
EGGMAN. Etait-il nécessaire de me faire retirer jusqu’à ma chemise ?
GARDE 1. Oui, docteur. (Au président) Il avait ça dans sa poche (Il sort une émeraude bleu ciel)
LE PRÉSIDENT. Très bien, laissez-nous. (Les deux gardes qui ont amené Eggman sortent, le premier pose l’émeraude sur le bureau en partant) Docteur Ivo Robotnik, vous comprenez que j’ai dû accepter cette rencontre avec vous compte tenu des circonstances autrement jamais je ne vous aurais invité dans mon bureau.
EGGMAN. C’est un honneur, monsieur le président, de pouvoir être l’homme de la situation. J’ai amené avec moi ceci (Il montre l’émeraude) de façon à ce que nous ne perdions pas de temps.
LE PRÉSIDENT. Les extra-terrestres veulent ces émeraudes, et le fait de les avoir en notre possession constitue un excellent moyen de pression, je ne saurai jamais assez vous remercier.
EGGMAN. A présent, parlons affaires, j’ai déjà conclu un marché avec la présidence dans le passé.
LE PRÉSIDENT. Il serait plus juste d’appeler cela un immonde chantage.
EGGMAN, faussement gêné. C’est exact mais cette fois-ci, ce n’est pas un chantage, c’est un ultimatum et ce n’est pas moi qui vous le lance, monsieur le président.
LE PRÉSIDENT, piqué. Un ultimatum !
EGGMAN. Le seigneur Faith Doom m’a fait comprendre que si demain matin, Sonic et Shadow courraient toujours, il passerait à l’attaque et j’ai le pressentiment que sa première cible se trouvera aux Etats-Unis. Il m’a chargé personnellement en tant que petit-fils du docteur Gerald Robotnik de faire de moi son messager auprès de vous. Son ultimatum est irrévocable.
LE PRÉSIDENT. C’est la guerre qu’il veut ?
EGGMAN. Oh, il préfèrerait régler cela par la négociation, je pense, disons que selon lui, vous n’avez pas joué le jeu.
LE PRÉSIDENT. Le jeu, mais quel jeu ? C’est absurde !
EGGMAN. Allons, monsieur le président, nous savons bien tous deux que la Black Commet n’est pas rentrée à bon port.
LE PRÉSIDENT. A qui la faute ?
EGGMAN. Oh, pas à vous, monsieur le président, je dirais que les seuls et uniques coupables dans cette affaire sont Sonic et Shadow.
LE PRÉSIDENT. Ce n’est pas si simple, les extra-terrestres voulaient détruire notre peuple.
EGGMAN. Non pas détruire, monsieur, mais « ramener sur le droit chemin » me paraît être un terme plus correct.
LE PRÉSIDENT. Et pourquoi ce Lord Faith Doom ne vient-il pas lui-même ?
EGGMAN. Il en a l’intention et devrait arriver… voyons… dans trente secondes tout au plus.
LE PRÉSIDENT. Vous plaisantez ?
EGGMAN. Pas du tout, monsieur le président, vous allez rencontrer un collègue.
LE PRÉSIDENT. Un collègue, ce dictateur ?
EGGMAN. Vous parlez sans savoir, apprenez que le seigneur Doom est le président de sa Nation et qu’il vient à la demande de son peuple ! Le voici, justement.
LE PRÉSIDENT. Je ne vois rien.
VOIX DE DOOM. Pourtant je suis ici, monsieur le président.
LE PRÉSIDENT. Qui êtes-vous ? Montrez-vous !
VOIX DE DOOM. Qu’il en soit ainsi. (Il apparaît au milieu de la pièce, les gardes le visent) Est-ce ainsi que vous accueillez le président d’une autre nation, monsieur ? Il me semble que vous me devez protection sur cette planète.
LE PRÉSIDENT. Baissez vos armes ! (Les gardes obéissent) Lord Faith Doom, je présume.
DOOM. Lui-même, président.
LE PRÉSIDENT, désignant Eggman. Cet homme doit-il être présent durant notre entretien ?
EGGMAN. Oh, je me ferai tout petit, vous ne me verrez même pas ! Ouhaha !
DOOM. Il est mon messager et mon allié, il ne sortira pas d’ici.
LE PRÉSIDENT. Et si je refuse de parler en sa présence ?
DOOM. Il me semble que vous n’êtes pas en état de discuter des conditions, président.
EGGMAN. Ne vous inquiétez pas, je sors, je sors… (Lors de sa sortie, il dépose un micro sur le coin du bureau)
LE PRÉSIDENT. Vous avez envoyés vos troupes contre nous de façon parfaitement injustifiée il y a trois ans…
DOOM. Il s’agissait de terroristes, ni plus ni moins, et si vous n’aviez pas de façon totalement arbitraire exécuté l’investigateur de cette attaque, nous l’aurions condamné.
LE PRÉSIDENT. Que voulez-vous, maintenant ?
DOOM. Les émeraudes du Chaos, avec lesquelles vous préparez en ce moment des armes !
LE PRÉSIDENT. C’est faux, il n’y a aucune arme en préparation.
DOOM. Vous me décevez beaucoup, monsieur le président, nous vous avions fait confiance dans le passé et nous avons fait de cette planète notre alliée mais votre comportement à la tête de ce pays est intolérable.
LE PRÉSIDENT. Je vous demande pardon… !
DOOM. En plus de mentir sur vos armes, vous avez sans aucune raison valable, attaqué et tué des milliers de gens qui vivent dans le désert.
LE PRÉSIDENT. En Irak, vous voulez dire ?
DOOM. Pas seulement en Irak, monsieur le président, en Iran et Afghanistan également.
LE PRÉSIDENT. Nous avions de bonnes raisons de…
DOOM. Pour un génocide ?
LE PRÉSIDENT. C’en est trop ! Il n’y a pas eu de génocide ! Notre armée a des règles, elle ne doit pas tuer plus de 10% d’une population et cette règle n’a pas été transgressée !
DOOM. Il y a des règles au jeu du génocide ? Un petit peu mais pas trop, c’est ça ? Pauvres humains, vous n’êtes pas efficaces. Vous perdez votre temps et votre argent dans des guerres qui vous salissent et vous rapportent haine et mépris des autres de votre espèce. Vous endommagez délibérément votre planète et ce sont nous les coupables, les envahisseurs ? Regardez-vous. Regardez-vous dans le miroir et voyez ce que vous êtes devenus : des monstres. Vous, président, vous n’êtes pas religieux, vous utilisez la foi des autres, leur espoir, ce qu’il y a de plus beau et de plus juste en eux pour déclencher des émotions… les émotions sont ce qu’il y a de pire en chacun de nous. Votre utilisez votre partie divine pour servir vos intérêts d’animaux.
LE PRÉSIDENT. Vous bafouez les règles de la diplomatie !
DOOM. Elle n’est plus nécessaire, mon esprit a calculé que vous ne cèderez pas. L’éventuelle guerre qui pourrait nous opposer a déjà réuni quantité de journalistes et de soldats de chez nous, ils n’attendent plus que le signal.
LE PRÉSIDENT. Le vôtre.
DOOM. Non, celui du gouvernement.
LE PRÉSIDENT. Et je suppose que vos journalistes sont bien surveillés ?
DOOM. Mieux que les vôtres, monsieur le président, nous avons appris la leçon.
LE PRÉSIDENT. Avez-vous au moins des preuves que nous construisons des armes ?
DOOM. Comment auriez-vous pu détruire la Black Commet et tous les insurgés qui étaient à bord en une seule fois dans le cas contraire ? Seule la puissance d’une étoile aurait pu permettre ce massacre.
LE PRÉSIDENT. Rien ne vous le prouve, et rien ne vous prouve que nous soyons à l’origine de ce désastre.
DOOM. Vous n’êtes pas très bien placé pour parler de fausses preuves, monsieur le président.
LE PRÉSIDENT. Très bien, dans ce cas, allons droit au but, vous accusez les Etats-Unis d’avoir détruit ce vaisseau, eh bien, je vous dis que c’est faux. Ce sont ces deux gardiens… ces non-humains qui ont détruit votre comète : Axel et Adkan.
DOOM. Où se trouvent-ils ?
LE PRÉSIDENT. Nous faisons tout pour les retrouver !
DOOM. Votre coopération n’est pas suffisante, je le crains.
LE PRÉSIDENT. Je prie pour que vous les trouviez vite.
DOOM. Et moi je prie pour que si une guerre devait intervenir entre nos deux pays, la paix soit vite rétablie, je prierai pour mes troupes et pour les victimes innocentes terriennes futures. C’est ainsi que parlent les justes.
LE PRÉSIDENT. Alors soyez juste et n’attaquez pas notre planète.
DOOM. J’ai posé nos conditions, si Axel et Adkan ne se livrent pas avant demain, nous ferons nous-mêmes les recherches.
LE PRÉSIDENT. Mais la population… elle ne comprendra pas, elle se défendra… il y aura une guerre…
DOOM. Si nous rencontrons une résistance, nous l’éliminerons. C’est bien comme ça que vous faites, non ?
LE PRÉSIDENT. Si je comprends bien, il n’y a plus de diplomatie possible.
DOOM. En effet, monsieur le président. (Il sort, le président des Etats-Unis reste seul, la tête dans ses mains, la lumière baisse.)
Scène II
Buffalo, Etat de New York. Jour 5, 16h49
Entre Knuckles. La ville est à feu et à sang, des traces de corps fragmentés.
KNUCKLES. La ville est dévastée ! Les bombardements aliens ont touché aussi les petites villes comme celle-ci…
Entre Jim, un américain de 40 ans environ, blessé et tremblant, il porte un jean et un pull tâché de son sang.
JIM. Ils sont partis… ils sont partis…
KNUCKLES. Ca va ? Qui es-tu ?
JIM. Je m’appelle Jim Trotter, j’ai été attaqué par une de ces choses… mais que veulent-ils, enfin ! Pourquoi ? Pourquoi me prendre ma famille qui était ce que j’avais de plus cher…ma femme, mon fils, ma sœur… mortes ! Dans un bombardement, morts !
KNUCKLES. Que s’est-il passé ?
JIM. C’était en début d’après-midi, nous étions tous sortis, avec ma femme, mon fils et ma sœur, pour aller faire les courses, je voulais acheter un cadeau à Jimmy... Nous nous sommes installés dans la voiture et j’ai démarré puis, soudain, sur la route, nous sommes tombés nez à nez avec deux énormes monstres avec des armes bizarres, ils ont tiré sur la voiture… J’ai réussi à échapper à leur attaque mais mon fils et ma sœur… décapités ! Par un laser ou un truc comme ça ! Ma femme a été blessée.
KNUCKLES. Quels monstres ! Ils vous ont tiré dessus, comme ça ?
JIM, avec colère. Oui ! Après, le premier s’est approché de la voiture et il m’a dit dans ma langue que je pouvais prendre une voiture pour aller chercher les corps… Et je suis parti, j’ai trouvé une voiture intacte, le conducteur était mort près d’elle mais lorsque je suis revenu, ils avaient emmené ma femme… je ne sais pas ce qu’elle est devenue… (Il sanglote) Maudits aliens, salopries de limaces violettes ! Que mon pays me donne les armes et je tuerai ceux qui ont tué ma famille ! Je les tuerai, vous entendez !
KNUCKLES. Je comprends ce que vous ressentez, ils méritent qu’on leur donne une leçon…oh oui, ils le méritent !
Entrent deux soldats aliens.
PREMIER ALIEN. Dégage le passage, on sécurise la zone !
JIM. Saleté d’alien ! Connerie de la nature, je vais t’apprendre !
DEUXIEME ALIEN, à Knuckles. Retiens ton ami, échidné, ou nous serons obligés de l’emmener.
KNUCKLES. Non.
PREMIER ALIEN. Tu résistes ?
KNUCKLES. On a décidé de vous donner une petite correction.
DEUXIEME ALIEN. T’entends ça, Kriarf ?
PREMIER ALIEN. Ouais. Il va passer un sale quart d’heure, je crois.
KNUCKLES. On parie ? (Il se jette sur eux et leur assène deux bons coups de poing chacun, ce qui les fait exploser.) Ah, c’est immonde…
JIM. Vous les avez fait exploser !
KNUCKLES. Oui, ils sont dangereux, on ne peut pas les laisser faire ça.
JIM. Si seulement Sonic et Shadow s’étaient livrés…
Entrent Sonic et Tails, courant.
SONIC. Tiens, salut Knuckles.
KNUCKLES, glacial. Sonic, ça fait longtemps.
SONIC. Oui ; comme tu vois, on me poursuit partout.
KNUCKLES. Tu vois de quoi tu es responsable ?
TAILS. Comment ça, Knuckles ?
SONIC. Moi, mais je n’ai rien fait du tout, je sauve les gens, figure-toi.
KNUCKLES. C’est de ta faute si cet homme a perdu sa famille.
SONIC. Quoi ?
JIM. Si tu t’étais livré à Lord Faith Doom, il n’aurait pas attaqué notre ville et ma famille serait encore en vie à l’heure qu’il est.
KNUCKLES. Tu as vu ce que tu as fait ?!
SONIC. Oh, doucement…
TAILS. Rien ne prouve qu’ils n’auraient pas attaqué et de toute façon, Shadow ne se serait pas livré. (On entend un bruit d’air, des dragons apparaissent dans le ciel)
JIM. Regardez, ce sont leurs dragons ! Ils brûlent tout ce qu’ils trouvent !
SONIC. Allons-y, Tails, nous devons les arrêter ! Je vais utiliser l’émeraude. (Il sort l’émeraude indigo)
KNUCKLES. Sonic, nous n’avons pas fini !
TAILS. On s’occupera de ça plus tard, pour l’instant il faut éviter qu’il y ait d’autres victimes. (à Jim) Vous êtes d’accord ?
JIM. Oui.
(Sortent Sonic, Tails et Knuckles, on entend un avion décoller, combat contre les dragons)
SONIC. Tails, approche-toi d’eux, je vais essayer de les atteindre avec l’émeraude. Contrôle du Chaos ! (Un bruit, quelques secondes de silence et les dragons explosent tous en même temps. Sonic retombe sur scène, Jim s’enfuit. Sonic est seul sur la scène déserte, il observe le sang séché, les corps fauchés et le sol détruit. Tails et Knuckles reviennent.)
TAILS. Le quartier a été bombardé, on voit partout des maisons fissurées, les gens agonisent dans la rue… Sonic, je ne me sens pas bien… Je pense à Amy qu’ils ont fait prisonnière, et je crains qu’elle ne soit…
SONIC, hurlant. Non ! (Plus calme) Elle est vivante, je le sais, je l’ai entendu m’appeler, cette nuit. Je sais, c’est stupide mais je l’ai entendu me dire qu’elle m’attendait… Nous devons vite trouver une autre émeraude du Chaos pour aller dans l’espace. Knuckles, viens, si tu peux nous aider.
KNUCKLES. Je reste avec Jim, je poursuivrai les recherches de mon côté plus tard. Dépêche-toi et réussis ou je regretterai de t’avoir fait confiance. Trouve Shadow et bats ce Doom avant que d’autres massacres aient lieu.
TAILS. On y va. (Sortent Tails et Sonic. Jim revient.)
JIM. Ils demandent du sang à l’hôpital, c’est horrible, des gens ont les membres tranchés, il y a des blessés partout, sur les lits, par terre, devant les portes, dans les escaliers. Les infirmiers sont débordés, j’ai retrouvé ma femme, elle fait une hémorragie !
KNUCKLES. Nous devons l’aider !
JIM. Si tu as comme je l’ai vu, quelques pouvoirs, penses-tu pouvoir la guérir ? Je t’en supplie, échidné !
KNUCKLES. Je m’appelle Knuckles et je vais t’aider, je vais te donner mon sang et aller chercher l’émeraude Mère pour guérir ta femme et tout ceux que je pourrai guérir.
JIM. Je t’en supplie, Knuckles, dis au monde entier ce que tu as vu ici.
KNUCKLES. Je le ferai.
Scène III
Une autre ville proche de Buffalo, Jour 5, 18h02.
Entrent Sonic et Tails.
SONIC. Il y en a encore beaucoup ?
TAILS. Je crois qu’on a éliminé les principaux, Sonic, j’aimerai que nous nous arrêtions.
SONIC. Arrêtes-toi si tu veux mais moi, je n’en ai pas fini !
TAILS. Tout ce sang… cette guerre… qu’apporte-elle ? Le moyen d’en obtenir une de plus par la suite ? A quoi bon ces corps d’humains ou de monstres, sanglants ou pourrissants ? A quoi bon cette violence, ce massacre, ce pillage qui ne profitera même pas ? Pourquoi tuer ces aliens, sont-ils plus coupables que nous ? Sonic !
SONIC. Je ne t’écoute pas, Tails.
TAILS. Sonic ! Ecoute-moi, on ne peut pas faire ça ! Qui nous donne le droit de tuer ces bêtes ?
SONIC. Eux-mêmes, en nous attaquant, préfères-tu te laisser te faire tuer ?
TAILS. Qu’ils me tuent et je quitterai l’enfer.
SONIC, touché. Arrête de dire n’importe quoi, nous allons les battre et la paix reviendra…
TAILS. Ils sont des milliers et ils attaquent partout, tu es exceptionnel, Sonic mais tout seul, tu n’y arriveras pas.
SONIC. Alors je me battrai jusqu’au bout ! Que ce soit les robots d’Eggman ou ces créatures, c’est pareil !
TAILS. Non, ce n’est pas pareil, Sonic, écoute-moi, ce sont des êtres vivants, on a pas le droit de faire ça…qui sommes-nous pour décider s’ils ont droit à la vie ? Es-tu sûr que nous sommes dans le camp des gentils ? Que nous faisons ce qui est juste ?
SONIC. Je fais ce qui est juste, ce qui arrive n’a plus d’importance, je n’abandonnerai jamais le combat.
TAILS. Rien n’est juste dans une guerre.
SONIC. Alors lorsque nous faisions la guerre à Eggman, que nous l’écrasions pour l’empêcher de conquérir la Terre, toutes nos aventures, tout ça, c’était injuste ?
TAILS. C’était notre petite aventure, ça n’avait rien d’une guerre, nous empêchions un savant fou de dominer la planète, comme dans les films. Aujourd’hui, c’est différent, ce sont des nations, des planètes entières qui sont en guerre et chacun d’eux tuent des innocents. Il n’y a plus de bons et de méchants, il n’y a plus que la souffrance. Regarde-les, tous. (Entrent des citoyens, blessés ou infirmes) Vois-tu où cela nous mène ?
SONIC. Tu es encore un enfant.
TAILS. J’ai grandi mais je ne suis pas encore adulte et cependant je vois le monde bien plus vrai que les adultes. Sonic, tu es le héros, tu es mon héros, tu n’as pas le droit de réagir comme ceux qui souffrent.
SONIC. Parce que tu crois que je ne souffre pas ? (Il tombe à genoux) Elle a disparue… morte, peut-être… Amy a disparu ! Et je n’étais pas là pour la sauver ! Pourquoi sont-ils revenus ? Tout ça, c’est de la faute de Black Doom, c’est lui ! Et Eggman, qui nous dit qu’il n’est pas derrière tout ça ?
TAILS. Sonic…
SONIC, pleurant. Tails, la route fut longue… on a bien rigolé ensemble, n’est-ce pas ?
TAILS. Sonic, si tu pleures, c’est la fin !
SONIC, redevenant sérieux. Non, ça va. J’ai deux mots à dire à celui qui a lancé cette armée !
TAILS. Bien parlé, Sonic !
UN CITOYEN. C’est lui, c’est Sonic !
UN AUTRE. Quoi, c’est lui ? Le responsable de nos malheurs ? Lynchons-le !
TAILS. Malheur à celui qui s’approchera de lui !
LE PREMIER CITOYEN. Pousse-toi de là, microbe !
TAILS. Jamais !
SONIC. Tails ! (Le citoyen attrape Tails) Lâchez-le !
UNE VOIX. Contrôle du Chaos ! (Apparaît Shadow qui terrasse d’un coup de pied le citoyen, il fait de même avec quelques autres, menaçant.)
UN CITOYEN. C’est le démon !
UN AUTRE. C’est Satan qui l’envoie !
UN AUTRE. Dispersez-vous ! (Ils s’enfuient)
TAILS. Merci, Shadow.
SHADOW. Alors tu étais là, Sonic… je savais que tu avais au moins une des ces émeraudes… (Il sort son émeraude verte) ainsi, j’ai pu te trouver rapidement. Le seigneur Faith Doom a fait attaquer cette ville, les bombardements se poursuivent sur le reste des Etats-Unis, certains dragons passent même en Europe et en Afrique pour semer la destruction. L’armée a peu de chance contre eux ; nous sommes l’Irak contre les Etats-Unis.
SONIC. Nous devons trouver ce Doom et lui donner une leçon !
SHADOW. Je suis d’accord avec toi, cependant, il est bien plus fort que son frère, il attaque à l’échelle d’un gouvernement, ce qui n’est pas rien. Cette bataille risque d’être la plus dure de toutes.
(Entre Rouge, elle vole jusqu’à eux.)
ROUGE. Ce n’est partout que mort et destruction, les rues sont détruites, les corps entassés, aliens et humains sont étendus. Est-ce bien cela une guerre juste ?
SHADOW. Quelle justice ? Les humains n’ont rien de juste. Doit-on les protéger ? Le méritent-ils après tout ?
SONIC. Bien sûr qu’ils le méritent !
TAILS. Oui !
ROUGE. Ne t’énerve pas, Tails.
TAILS. Comment peux-tu rester calme en voyant ce qui se passe ici ?
SHADOW. Ils n’ont que ce qu’ils méritent, ces brutes avaient sans aucun doute soutenu leur petite guerre au Moyen-Orient, c’est l’ironie de destin, ils ne font que récolter ce qu’ils ont semé, mort, haine, peur, destruction, massacre, honte, déshonneur et dégoût.
SONIC. Shadow, n’oublies pas que tu as un cœur.
SHADOW. A quoi bon, ils ne méritent pas qu’on ait pitié d’eux ! Ils se sont inventé un dieu pour les pardonner, eh bien, soit ! Moi, je serai un démon qui ne pardonne pas. Tu ne tueras point… (Il rit) quelle blague !
ROUGE. Ecoutez, j’ai reçu un message du docteur Robotnik. Il veut que nous allions le voir de toute urgence.
SONIC. Je n’irai pas avant d’avoir trouvé Amy.
ROUGE. Il sait où se trouve Amy.
SONIC. Quoi ? Et quel chantage nous fait-il, cette fois ?
ROUGE. Aucun.
SONIC. Ca m’étonne de Zérobotnik.
ROUGE. Il dit que la situation est grave, cette fois-ci, pas question de combattre chacun de notre côté. Cette planète subit une guerre généralisée. Il nous attend à l’Egg Carrier.
TAILS. L’Egg Carrier ?
SONIC. C’est déjà le troisième qu’il construit !
ROUGE. Dépêchons, le temps presse.
Scène IV
L’Egg Carrier III, Jour 5, 19h24.
Le docteur Robotnik est assis derrière sa console, il attend. Entrent Sonic, Tails, Shadow et Rouge.
EGGMAN. Vous voilà, j’espère que vous vous êtes assurés que personne ne vous avait suivi.
SONIC. Oui, docteur.
EGGMAN. Tu m’as l’air méfiant.
SONIC. Moi, mais pas du tout ! (Il sourit)
EGGMAN. Je comprends ce que tu ressens, nous n’avons pas toujours été en très bons termes…
SONIC. Ah ça, tu peux le dire !
EGGMAN. Mais, dans les circonstances présentes, nous n’avons pas le choix. Le président et Lord Faith Doom ont eu un entretien que j’ai pu espionner grâce à un micro que j’ai dissimulé sur le bureau du président. La guerre était inévitable et la seule façon de l’arrêter à présent, c’est d’utiliser les émeraudes du Chaos. Si chacun des deux en possède le même nombre, ils arrêteront le combat car leurs puissances seront à égalité, le problème…
ROUGE. C’est qu’il y a sept émeraudes…
EGGMAN. Tout juste, c’est pourquoi nous devrons toujours en conserver une.
SONIC. Qu’est-ce que tu cherches, Eggman ?
EGGMAN. Crois-tu que j’accepte ce massacre ?
SONIC. Et pourquoi pas si cela sert tes intérêts ?
EGGMAN. Je n’ai jamais voulu que cela arrive.
SONIC. Tu veux dominer la planète…
EGGMAN. Mais pas la détruire.
TAILS. Il a raison, Sonic.
EGGMAN. Je te sens stressé, Sonic.
SONIC. Ah oui ?
EGGMAN. Je comprends, ton amie est en danger…
SONIC. Alors dépêchez-vous de me dire où elle se trouve !
EGGMAN. Elle est sur la comète de Halley, qui est désormais en orbite autour de la Terre.
TAILS. Mais c’est impossible !
EGGMAN. Pas si impossible que ça, ils n’ont fait que réduire leur vitesse, la comète n’a rien d’une comète, c’est un vaisseau de guerre, plus puissant, plus résistant et mieux équipé que n’importe quel vaisseau de guerre terrien.
SHADOW. Pensez-vous qu’il soit plus résistant que la Black Commet ?
EGGMAN. Oui, beaucoup plus résistant.
SONIC. Il nous faut les émeraudes du Chaos !
EGGMAN. Sonic, Shadow, vous en possédez chacun une, avec celle-ci (il sort l’émeraude rouge) nous en avons trois. Doom en possède deux à présent, il n’en reste que deux à trouver, il ne faut pas qu’il les obtiennent avant nous !
SONIC. Pourquoi acceptes-tu de nous aider ? Doom pourrait très bien t’aider à te rendre maître de cette planète.
EGGMAN. Et me transformer en un de ses dictateurs pantins qui se fera destituer à la moindre volonté d’indépendance ? Ha, ha, ha ! Jamais ! Je veux être le maître, le seul !
SONIC. En attendant, restez maître de vos décisions. Viens Tails. (Sortent Sonic et Tails.)
ROUGE. Et pour nous, docteur ?
EGGMAN. Ces deux là vont s’occuper de la fille qui est prisonnière, quant à nous, nous allons entrer en scène.
SHADOW. Quel est votre plan, docteur ?
EGGMAN. Je ne peux pas me permettre de me compromettre auprès de Doom, c’est pourquoi j’ai nommé un nouveau chef pour mon armée. Ce sera toi, Shadow.
SHADOW. Moi ?
EGGMAN. Oui, tu as le sang de la créature de mon grand-père dans les veines. C’est à toi que revient l’honneur de contrôler mes robots. Tu vas aider les humains et leur prêter main forte contre les envahisseurs.
SHADOW. Devrais-je redonner espoir à l’humanité ?
EGGMAN. Il le faut. J’ai envoyé un mercenaire chez les humains pour espionner. Tu retrouveras mon agent et il te donnera les informations dont tu as besoin.
ROUGE. Tu vois, Shadow, cette fois, tu es du côté des bons.
SHADOW. Cela ne veut plus rien dire pour moi. (Il prend l’émeraude rouge. Sort Shadow.)
Scène V
La comète de Halley, une cellule, Jour 6, 04h24.
Amy est seule, assise dans sa cellule, elle se pelotonne comme un fœtus. Son sommeil est agité.
AMY. Sonic… je t’attends… pourquoi tu n’es pas là ? Pourquoi m’as-tu abandonné…
Entre Karkrif, il tient un plateau.
KARKRIF. Pourvu qu’elle se sente bien, cette fois… (Il cogne contre la porte de la cellule, Amy se réveille en sursaut)
AMY. Qui est là ?
KARKRIF. C’est Karkrif, votre humble serviteur…
AMY. C’est toi ?
KARKRIF. Heu, oui… (Il pose sa main sur la porte et elle s’ouvre) Je vous apporte un bol de lait chaud de votre planète. Buvez-le vite, je n’ai pas le droit normalement.
AMY. Vous êtes gentil…
KARKRIF. Non, je ne suis pas gentil ! Je vous trouve très… intéressante.
AMY. Intéressante ?
KARKRIF. Quel froid, ici !
AMY. Tu as remarqué ? Je suis ici depuis deux jours au moins. J’attends mon sauveur.
KARKRIF, à part. Mais il ne viendra pas, son sauveur, comment pourrait-il venir jusqu’ici ? (Haut) J’ai obtenu l’autorisation pour vous de prendre une douche.
AMY. Ca ne lavera pas mes blessures.
KARKRIF. Mais ça vous lavera, vous.
AMY. Pourquoi dis-tu « vous » ?
KARKRIF. Parce que c’est comme ça qu’on parle.
AMY. Pourquoi ne pas parler autrement ? Dire « tu » au lieu de vous ? Dire « Amy » au lieu de dire « le sujet » ou « la cobaye » ? Dire je vous trouve gentille, jolie, agréable plutôt qu’intéressante ?
KARKRIF. C’est que c’est exprimer ses émotions, il ne faut pas, c’est dangereux.
AMY. Pourquoi ce serait dangereux ?
KARKRIF. Parce que je pourrais faire comme vous, me sentir mal et faire des crises, comme vous…
AMY. Mais il n’y a pas que de mauvaises émotions !
KARKRIF. Toutes les émotions sont mauvaises.
AMY. Même la joie ?
KARKRIF. Oui car si je suis privé de l’objet de ma joie, je souffrirais et je ferai des choses ridicules pour le retrouver.
AMY. Des choses ridicules, tu dis que je suis ridicule ?
KARKRIF. Ah, il y a des moments… !
AMY. Moi, je suis ridicule ? Et pourquoi pas toi ?
KARKRIF. Comment ça, moi ?
AMY. Oui, tu es ridicule, parce je sais que tu débordes d’amour et de compassion et tu fais tout pour l’étouffer, en réalité c’est ton amour et ta compassion qui t’étouffent.
KARKRIF. Quoi ?
AMY. Tu ne peux pas m’approcher, tu ne peux pas m’aimer ni me détester, tu ne peux pas te sentir bien avec moi ni te sentir mal, en fait, tu te sens mal partout parce que tu refuses de te sentir bien.
KARKRIF. Parce que tu te sens bien ici, toi ?
AMY. Tu vois, tu me tutoies maintenant !
KARKRIF. Et après ?
AMY. Je me sens bien si je pense à Sonic.
KARKRIF. Tu n’as que ce mot là à la bouche ! Sonic !
AMY. Ca te met en colère que je n’aie que ce mot là à la mot et pas Karkrif ?
KARKRIF. Moi, je m’en fiche.
AMY. C’est vrai, tu es l’indifférence incarnée.
KARKRIF. Les indifférents ne souffrent pas.
AMY. Les indifférents ne décident pas de leur destin.
KARKRIF. Le destin est plus grand que toi, tu ne peux pas agir sur lui.
AMY. Karkrif est plus grand que moi et cependant je suis en train d’agir sur lui.
KARKRIF. Tu parles de moi à la troisième personne maintenant ?
AMY. La cobaye parle de son chercheur comme elle le veut.
KARKRIF. D’accord, Amy, tu es contente !
AMY. Pas toi, apparemment.
KARKRIF. Tu me fais faire des bêtises, un chercheur devrait rester toujours en dehors de l’expérience !
AMY. La seule et l’unique façon de comprendre quelque chose, c’est de l’expérimenter.
KARKRIF. Je te dégoûte, pas vrai ?
AMY. Pas du tout ! Personne ne me dégoûte ! Et certainement pas toi, tu n’as jamais été méchant avec moi, je sais que tu es quelqu’un de bien.
KARKRIF. Je le sais, le seigneur Doom l’a dit.
AMY. Non, pas lui, lui, c’est quelqu’un de méchant.
KARKRIF. C’est faux ! Lord Faith Doom est juste. Il s’adresse aux peuples, c’est notre président et le chef de notre armée.
AMY. Pourquoi enferme t-il une jeune fille et la laisse se faire torturer alors ? C’est juste ça ?
KARKRIF. Il ne vous a pas…
AMY. Si ! Il m’a… je ne veux pas parler de ça…
KARKRIF. Il vous a torturé ? C’est impossible.
AMY. Mon corps a des traces, d’où viennent-elles à votre avis ?
KARKRIF. Notre président ne pouvait pas être au courant, c’est une machination… oui une machination pour nous faire croire qu’il n’est pas un Juste. Celui qui t’a fait ça devrait être jugé, puni et…
AMY. Il était au courant.
KARKRIF. Non, tu mens, tu mens !
AMY. Il était là, il a demandé ce qu’on m’avait fait, il m’a traité de petite chose émotive…
KARKRIF, emporté par son émotion qui déborde. C’est faux ! Amy, une belle jeune fille comme toi… il n’a pas fait ça ! (Se reprenant) Excusez-moi…
AMY. Aide-moi à m’échapper, Karkrif…
KARKRIF. Je ne peux pas faire ça, je serai contre la loi… je serais un traître, jamais !
AMY. On t’autorisera l’émotion…
KARKRIF. Je ne peux pas déserter, je serai la honte des citoyens du continent rouge !
AMY. Sais-tu ce qui se passe en bas ?
KARKRIF. Il y a des massacres… nos dragons brûlent des enfants terriens, qui veulent recevoir de l’aide.
AMY. Pourquoi t’es-tu engagé dans l’armée, Karkrif ?
KARKRIF. Je… je n’ai pas pu aller à l’école.
AMY. Quoi ?
KARKRIF. Oui, pour devenir un grand chercheur, il faut passer par une école mais je ne pouvais la payer… alors je me suis engagé comme laborantin ici. Je voulais participer à une guerre juste pour l’honneur de mon pays.
AMY. On t’a menti, Karkrif, aucune guerre n’est juste et certainement pas celle-là. Black Doom a agressé notre planète, nous nous sommes défendus, c’est tout.
KARKRIF. Mais vous étiez dangereux… vous vouliez nous détruire…
AMY. Mais nous n’avons aucun moyen d’aller plus loin que la lune !
KARKRIF. Et les sondes, celle que nous avons reçue n’était pas armée mais vous pourriez très bien en envoyer d’autres pour nous attaquer…
AMY. On ne peut pas mettre d’armes dans les sondes, vous avez reçu la notre par hasard, on l’a laissé à la dérive dans l’espace, on m’a appris ça à l’école.
KARKRIF. On nous aurait menti ? Un camarade disait ça, il accusait le président de nous mentir. Le capitaine l’a enfermé dans une pièce avec deux autres, on a entendu des cris, des bruits de lutte…
AMY. Veux-tu mourir pour celui qui t’a menti, Karkrif ?
KARKRIF. Je… je ne sais pas… je ne suis pas soldat, alors… j’ai besoin de réfléchir… Excuse-moi, je n’aurais pas dû dire tout ça, j’ai trahi mon pays !
AMY. C’est faux ! Les seules personnes que tu trahis, c’est ton méchant président et son capitaine cruel.
KARKRIF. Mais ce sont mon président et mon capitaine, j’ai élu mon président !
AMY. Il ne tient pas ses promesses ? Ce ne serait pas la première fois pour un politique.
KARKRIF. J’ai besoin de réfléchir, tu m’as troublé… Je dois y aller.
AMY, reprenant son air de jeune fille joyeuse. Je n’ai pas le droit à une douche alors ? J’en aurais bien besoin.
KARKRIF. Si, si, veuillez me suivre…
AMY. Tu me vouvoies encore !
KARKRIF. Désolé mais c’est la règle. (Ils sortent de la cellule)
ACTE TROISIÈME
Scène Première
La comète de Halley, le grand hangar, Jour 10, 8h23.
Les soldats sont tous là, dans le public. Entrent Lord Faith Doom et Regius.
REGIUS. Soldats, notre président, le très respectable Lord Faith Doom, aimerait faire une déclaration.
DOOM. Soldats du continent rouge, je suis content de vous, je vous félicite pour les bons progrès que vous avez fait, la planète Terre sera bientôt occupée. Pour une fois, la guerre sera courte, votre pays est fier de vous. Chaque jour le président des Etats-Unis perd un peu de son pouvoir sur le monde, bientôt, ce seront les autres pays qui mèneront la guerre à leur place, notre armée doit être forte, notre armée doit être efficace. Aidez les populations du mieux que vous pouvez car vous menez une guerre juste, une guerre qui est le seul moyen de maintenir la paix et la tranquillité dans l’univers. Que Dieu vous bénisse, que Dieu bénisse le continent rouge !
(Applaudissements)
REGIUS. Merci, monsieur le président. (Les soldats sortent)
DOOM. Cela fait déjà cinq jours que nos troupes ont envahi la Terre et nous commençons à voir les premiers résultats, c’est encourageant.
REGIUS. Mais quel est votre véritable but ?
DOOM. Je veux éviter un autre désastre, mon frère est mort à cause de ces émeraudes.
REGIUS. Nous savons tous que vous détestiez votre frère, quel est votre véritable but, président ?
DOOM. Quoi, vous m’accusez de mentir ?
REGIUS. Pas du tout ! Je vous demande simplement pourquoi vous et le gouvernement, vous attaquez cette planète. Il y a sûrement quelque chose, on ne dépense pas des milliards sans avoir une idée derrière la tête.
DOOM. Parce que la sécurité ne vaut pas cette dépense, selon vous, capitaine ?
REGIUS. Pas la sécurité seule, ce n’était pas une menace directe. Quelles richesses renferme cette planète ?
DOOM. De l’hydrogène.
REGIUS. Je m’en doutais, il manquait les intérêts économiques…
DOOM. Jamais nous n’aurions déclenché une guerre sur une planète sans richesse, cela aur
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Unité de temps, de lieu et d'action, c'est pour les chiens, JB ?
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La cage des unité ne contient qu'un squelette.
Aurélien: C'est un quoi ton téléphone?
Cha: Un Sonic Erisson
Cha: Un Sonic Erisson
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Vers la fin, j'ai cru que sa allais devenir encore plus HARD que le chapitre N°3 de Koh
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Tu devrais plutôt mettre le président de la United Federation et des soldats du G.U.N. à la place des Etats-Unis pour rester dans l'ambiance SONIC!!...
"Je suis sorti d'une longue dépression pour ça?!...
Cette soit-disant bataille pue à plein nez!!..."
Zor
Cette soit-disant bataille pue à plein nez!!..."
Zor